Le marché immobilier modère ses ardeurs

12 septembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Malgré une hausse modeste du prix des maisons, l’accès à la propriété s’est détérioré au cours du dernier trimestre dans toutes les catégories d’habitation au Québec, principalement à Montréal. C’est le constat qui émerge de la plus récente édition du Rapport sur l’accessibilité à la propriété immobilière, publié par les Services économiques de la Banque royale du Canada(RBC).

« La hausse des prix des maisons a été modeste au dernier trimestre, mais les augmentations des taux hypothécaires, des services publics et des impôts fonciers ont rendu l’accès à la propriété plus difficile », affirme Derek Holt, économiste en chef adjoint au Groupe RBC. Cependant, les bases économiques de la province demeurent solides et continuent de soutenir le marché, selon lui. Les emplois ont en effet progressé de 2 % cette année et les revenus ont avancé au même rythme que les hausses de prix des habitations.

D’après le rapport de la RBC, le marché immobilier au Québec est progressivement revenu à la normale au cours des deux dernières années. Avec le tassement ordonné du marché, les hausses des prix se sont stabilisées à 4 ou 5 %. Le rapport ventes/inscriptions a été en moyenne légèrement inférieur à 0,6 % cette année, un indice que l’offre et la demande sont équilibrées dans l’ensemble.

Selon Derek Holt, l’offre récente d’hypothèques assorties de périodes d’amortissement prolongées a changé la dynamique des marchés immobiliers. La possibilité de prolonger la période d’amortissement jusqu’à 40 ans allège temporairement la pression financière sur les acheteurs et ramène les conditions d’accessibilité au niveau de la fin de 2005 et du début de 2006.

L’indice d’accessibilité à la propriété de RBC mesure la proportion du revenu avant impôts qu’un ménage doit consacrer aux coûts de la possession de sa demeure. La part du revenu médian avant impôts absorbée est actuellement de 36 % pour un bungalow individuel, environ 29 % pour l’achat d’un condo, 31,5 % pour une maison en rangée et de 44 % pour un cottage.