Fitch réduit ses prévisions pour le Canada et le monde

L’agence de notation Fitch Ratings revoit à la baisse ses prévisions de croissance du PIB mondial, et le Canada en pâtit également.

Dans ses dernières prévisions économiques, l’agence de notation a abaissé ses prévisions mondiales pour 2024 de 0,2 point de pourcentage, à 1,9 %, dans un contexte de révisions à la baisse généralisées des prévisions pour les principales puissances économiques, notamment les États-Unis (moins 0,2 point, à 0,3 %), la zone euro (moins 0,3 point, à 1,1 %) et la Chine (moins 0,2 point, à 4,6 %).

Ces révisions à la baisse reflètent le fait que « l’effondrement croissant du marché immobilier chinois jette une ombre sur les perspectives de croissance mondiale, tout comme le resserrement monétaire pèse de plus en plus sur les perspectives de la demande aux États-Unis et en Europe », a déclaré Fitch.

Pour le Canada, Fitch a également réduit ses prévisions pour cette année et l’année prochaine, à 1,1 % et 0,7 % respectivement, notant que le PIB du deuxième trimestre était plus faible que prévu, en partie en raison de facteurs temporaires tels que les incendies de forêt et les grèves.

« La dynamique de croissance sous-jacente est faible, car le resserrement passé pèse sur la demande intérieure. Elle s’attend à ce que les États-Unis entrent en récession au cours du premier semestre 2024, ce qui assombrira encore les perspectives du commerce canadien. »

Compte tenu de la faiblesse de l’économie, « nous doutons que la [Banque du Canada] doive relever davantage son taux directeur par rapport à son niveau actuel de 5 % », indique le rapport. « Néanmoins, l’inflation devant rester supérieure à l’objectif jusqu’en 2024, nous pensons que la [Banque du Canada] ne se précipitera pas pour réduire ses taux, la première réduction n’intervenant qu’en avril de l’année prochaine. »

En ce qui concerne la Réserve fédérale américaine, Fitch estime que la banque centrale « est désormais sur le point d’atteindre un sommet en matière de taux et nous ne prévoyons plus qu’une seule hausse de 25 points de base pour atteindre 5,75 %. Mais l’inflation de base reste élevée – en particulier dans les services – et nous avons repoussé la date de la première baisse des taux de la Fed à mai 2024. »