La formation continue entre dans les mœurs

Par Ronald McKenzie | 10 septembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« La formation continue devient de plus en plus continue auprès de nos membres. Elle commence à entrer dans les mœurs. » Luc Labelle utilise cette formule imagée pour décrire l’attitude des quelque 31 000 représentants membres de la Chambre de la sécurité financière (CSF) vis-à-vis de la formation continue obligatoire à laquelle ils sont assujettis.

En entrevue à Conseiller.ca, le président et chef de la direction de la CSF se dit « très satisfait » des données qui montrent que 44 % des membres de la CSF ont déjà complété leurs UFC (unités de formation continue) à la fin d’août 2009. En août 2007, c’était 29 %. « Et on a eu un taux de conformité de 97 % à la fin de la période », dit Luc Labelle. L’actuel cycle de formation continue, qui se termine le 30 novembre prochain, devrait afficher un taux de conformité au moins aussi élevé.

Comment expliquer cette assiduité ? Quelques hypothèses sont permises. D’abord, la modification en 2006 du règlement sur la formation continue permet la tenue de cours qui répondent aux exigences du marché d’aujourd’hui. Par exemple, l’introduction des UFC en matière de conformité aux normes d’éthique ou de pratique professionnelle a donné lieu à de toutes nouvelles formations. En outre, les UFC spécifiques à chaque discipline permettent aux conseillers de comprendre le fonctionnement de produits financiers de plus en plus sophistiqués.

Avant la modification du règlement, ils investissaient du temps et de l’énergie pour s’informer de ces produits, mais leurs efforts n’étaient pas reconnus. Cette carence est maintenant comblée. Soulignons aussi que la CSF a facilité le travail des conseillers et des cabinets qui peuvent saisir eux-mêmes les preuves de présence à des activités de formation sur le site Internet de la CSF par un accès sécurisé (les méthodes traditionnelles de transmission [poste, télécopieur] sont encore acceptées). « Tous ces ajustements ont été bien accueillis », constate Luc Labelle.

Un « plan de communication incitative » Ensuite, la CSF a mis sur pied un « plan de communication incitative ». Cela signifie qu’elle invite les conseillers à constamment actualiser leurs connaissances. Pour Luc Labelle, le mot clé est « constamment ». Plutôt que de s’acharner dans les six derniers mois du cycle à compléter leurs UFC, les conseillers doivent voir l’intérêt de les accumuler tout au long de la période. Afin de faire passer ce message, la CSF organise des tournées d’information régionales pour expliquer que, oui, la formation continue est une exigence réglementaire. « Mais, en même temps, nos membres ont compris que dans un monde financier où les produits sont très complexes, ils doivent constamment se mettre à jour. »

Luc Labelle indique par ailleurs que les institutions financières et les agents généraux, notamment, s’organisent pour que leurs employés visés par les exigences de la formation continue amassent leurs UFC de manière graduelle. « Ils ne veulent pas qu’une personne soit obligée de prendre deux semaines de congé en novembre pour tout faire ! », lance-t-il.

Le plan de communication incitative de la CSF prévoit la diffusion d’information dans le magazine Sécurité financière de même que l’envoi de courriels aux membres. Au lieu d’attendre vers la fin du cycle pour prévenir les retardataires que l’échéance arrive à grands pas et qu’ils seraient mieux de se grouiller sous peine de représailles, la CSF préfère l’approche pédagogique. Ainsi, un conseiller pourrait recevoir un courriel lui expliquant où il en est avec ses UFC, combien d’unités lui manquent et où il peut suivre une formation dans les matières qu’il doit compléter.

À ce sujet, il convient de noter que plusieurs formations en ligne sont offertes. Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de la CSF en cliquant ici.

En 2007, on l’a vu, le taux de conformité à la formation continue a atteint 97 %. Qu’en est-il des 3 % qui n’ont pas complété leurs unités ? Selon Luc Labelle, il s’agit de conseillers qui ont peut-être choisi de quitter la profession pour prendre leur retraite, par exemple. Pour eux, nul besoin de terminer leurs 30 UFC, puisqu’ils laisseront le métier dans quelques mois.

« Nos membres saisissent l’importance de la formation continue. Ils savent que c’est important pour le bien de la qualité de leurs services, pour améliorer leur compétence », conclut Luc Labelle.

Formation continue : quelques repères Chaque année, la CSF accrédite plus de 2 500 formations. Pour savoir quels cours sont actuellement offerts dans votre région, cliquez ici.

Pour le cycle du 1er décembre 2007 au 30 novembre 2009, vous devez avoir complété :

  • 10 UFC en matière générale ;
  • 10 UFC en conformité aux normes, d’éthique ou de pratique professionnelle ; et
  • 10 UFC spécifiques à chacune des disciplines pour lesquelles il détient un certificat émis par l’Autorité des marchés financiers.

Le surplus accumulé dans une matière spécifique ou dans la matière en conformité aux normes, d’éthique ou de pratique professionnelle est transféré en UFC de matière générale.

Au 30 novembre 2009, vous devez avoir complété :

  • 30 UFC si vous avez pratiquez 1 discipline ;
  • 40 UFC si vous pratiquez 2 disciplines ;
  • 50 UFC si vous pratiquez 3 disciplines ou plus.

Des questions au sujet de la formation continue ? Communiquez avec le centre d’appel de la formation au 514 380-3011 ou au 1 888 380-3011. Par courriel, cliquez ici.

Ronald McKenzie