Plaidoyer en faveur des conseillers

6 mai 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Mature couple consider signing an agreement. Closeup

« La valeur du conseil est importante aux yeux des Canadiens. En son absence, les épargnants souffriraient beaucoup. » C’est en ces termes que Chris Reynolds a défendu le travail des conseillers au cours d’une allocution prononcée lors du plus récent Distributors’ Summit, en Ontario.

Le président du cabinet Investment Planning Council a affirmé que les conseillers abattent bien plus de boulot que ce que rapportent les médias, et que les autorités réglementaires mesurent mal la portée de leurs décisions.

Chris Reynolds a notamment vanté le rôle que remplissent les planificateurs financiers, « qui vous disent ce que vous devez faire pour vous permettre de vous rendre là où vous souhaitez être ». Ces spécialistes, a-t-il précisé, fournissent aux épargnants la « carte routière » dont ils ont besoin pour atteindre leurs buts.

Il a aussi mis en relief l’importance du conseil professionnel dans le choix des produits financiers et l’élaboration de stratégies adaptées aux besoins des clients. Les investisseurs ignorent les principes fondamentaux du placement et, lorsqu’ils sont laissés à eux-mêmes, ils posent des gestes irrationnels. « Ils achètent au sommet et vendent dans les creux jusqu’à ce qu’ils n’aient plus à se soucier de leur argent », a-t-il ironisé.

Sur un ton plus sérieux, il a souligné que l’industrie des services financiers est éminemment complexe et que les conseillers sont les mieux placés pour aider les consommateurs à y voir clair. Leur travail, a ajouté Chris Reynolds, dépasse largement le seul volet financier, à tel point que les activités de vente de produits de placement sont presque secondaires par rapport au reste.

Il a ensuite fustigé la presse grand public, l’accusant de « n’avoir aucune idée de ce que nous faisons ». Selon lui, des médias laissent entendre que les conseillers s’organisent pour vendre les fonds communs les plus chers afin d’empocher les plus grosses commissions. Ensuite, cette presse recommande aux épargnants d’ignorer les conseils professionnels, de se procurer des fonds négociés en Bourse et de les conserver à long terme. « Or, cette stratégie ne fonctionne pas très bien », a dit Chris Reynolds.

Il a terminé son exposé en commentant certaines décisions du gouvernement. Il estime que la réforme des caisses de retraite que propose Ottawa sera « enfoncée dans la gorge » des Canadiens.

Quant aux informations de base à divulguer aux points de vente, projet dont les modalités sont en train d’être définies, elles encombreront une industrie déjà « surréglementée » qui obtient « le plus haut niveau de satisfaction des consommateurs ».

« Les autorités réglementaires ont l’impression que les clients seront en sécurité s’ils signent 500 feuilles de papier. Or, c’est l’amélioration de l’éducation et la surveillance des gens oeuvrant dans l’industrie qui assureront la sécurité des consommateurs », a lancé Chris Reynolds.

« Nous ne devrions pas avoir besoin d’organismes de réglementation, car nous devrions nous réglementer nous-mêmes», a-t-il conclu.