Adieu Trésor, bonjour hypothèques

Par Soumis par Investissements Renaissance | 24 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Face aux perspectives peu reluisantes des bons du Trésor américain, le meilleur compromis entre risque et rendement se trouve dans les actifs adossés à des hypothèques, estime Ignacio Sosa, directeur des solutions produits Double Line Capital à Los Angeles.

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« Les bons du Trésor américain à 30 ans tournent autour de 2,5 %. Ce n’est vraiment pas attrayant. Si vous voulez investir dans la dette gouvernementale, mieux vaut acheter des titres du Trésor protégés contre l’inflation (TIPS). Cela vous permet de prendre en compte l’éventualité d’une hausse des taux d’intérêt, en évitant de vous engager à très long terme pour un rendement très faible, ce qui serait très dangereux », dit Ignacio Sosa.

Selon l’expert, les bons du Trésor paient de moins en moins pour prendre de plus en plus de risque. Dans ce contexte, les investisseurs à la recherche de titres à revenu devraient porter attention aux actifs adossés à des hypothèques.

« Dans le secteur immobilier commercial, ces titres représentent environ 70 % de la valeur des bâtiments, ce qui laisse une marge de manœuvre en cas de baisse de prix », dit-il.

Or les prix auraient plutôt tendance à monter, juge Ignacio Sosa. En effet, s’ils sont revenus à leurs niveaux d’avant la crise de 2008 dans des marchés de premier plan comme New York, Los Angeles ou San Francisco, ils sont encore bien en-deçà de leurs records dans les villes secondaires.

« Dans le secteur résidentiel, beaucoup de titres sont adossés à des hypothèques contractées avant la crise de 2008. Elles ont donc déjà vu passer le pire. La seule chose qui pourrait les menacer est une nouvelle récession, qui générerait un chômage plus élevé et une chute marquée des prix immobiliers. Mais il faudrait un choc très fort pour que cela se produise. Or, nous ne prévoyons pas de récession à court terme », dit Ignacio Sosa.

« Ces actifs offrent une très bonne valeur, et sont d’autant plus attrayants qu’ils sont peu sensibles aux taux d’intérêt et ont démontré leur résilience. Quand les obligations de sociétés sont tombées en disgrâce l’an dernier, jusqu’en février, les actifs adossés à des hypothèques résidentielles sont demeurés stables. On peut donc dire qu’ils présentent un meilleur profil rendement-risque. »

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