Brexit : quelles conséquences à long terme?

Par Soumis par Investissements Renaissance | 27 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, décidée jeudi par référendum, a déjà grandement déstabilisé les marchés. Face à l’incertitude, mieux vaut parer à toute éventualité, dit Vincent Lépine, vice-président, stratégie économique mondiale pour la répartition de l’actif et la gestion des devises à Gestion d’actifs CIBC.

« Quand un événement aussi important se produit, il est habituel de voir les marchés réagir fortement. C’est ce qu’on a vu dès vendredi avec une importante chute du marché des actions et un redressement des marchés obligataires », observe Vincent Lépine.

Il est possible que ce soit une réaction excessive qui ne durera pas ; l’important est de penser aux conséquences à long terme, note l’expert.

« Le Brexit a créé une incertitude politique qui n’est pas prête de disparaître car la sortie de l’Union Européenne sera un processus très long et difficile. Il est encore difficile d’imaginer comment cela va se passer. Dans ce contexte, mieux vaut user de prudence et réduire la prise de risque. »

Du point de vue international, la décision des Britanniques « braque les projecteurs sur l’Europe », estime Vincent Lépine, car elle aura des conséquences sur la zone Euro. L’expert recommande d’ailleurs de réduire l’exposition des portefeuilles aux marchés d’actions européens.

Certains pourraient être tentés de profiter du climat ambiant en saisissant des titres à très bon marché. Mais c’est sans compter les forces cycliques du marché.

« Le Brexit arrive à un mauvais moment car il est de plus en plus clair que l’économie est en train de ralentir, surtout en Europe. Je me méfierais des arguments en faveur des stratégies de valeur à ce point-ci. La seule chose qui va profiter clairement de la situation, c’est l’or. »

La déstabilisation de la cinquième puissance mondiale aura certainement des conséquences sur l’économie nord-américaine, croit M. Lépine.

« La Fed parlait de rehausser ses taux directeurs, mais elle va sûrement mettre ce plan de côté pour le moment. Au Canada, il n’y a pas d’impact direct, mais tout ralentissement de l’économie mondiale menace les prix du pétrole. Notre économie est déjà affaiblie ; si la valeur du baril chute encore, cela va être un choc. La Banque du Canada devra intervenir même si elle n’a plus beaucoup de marge de manœuvre avec ses taux déjà très bas. »

Soumis par Investissements Renaissance