La croissance chinoise ne dérougit pas

Par Soumis par Investissements Renaissance | 19 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Elle va encore se poursuivre à plein régime pour plusieurs années, soutenue par plusieurs secteurs-clés de l’économie, avance Michael Reynal, chef des investissements pour Sophus Capital.

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L’expert se dit particulièrement intéressé par les secteurs chinois des technologies de l’information et de la consommation. Le premier est très robuste avec des joueurs comme Tencent et Alibaba dont les profits ont connu une croissance « explosive », au-delà des attentes. Et la consommation est en train de redéfinir le profil de l’économie chinoise, auparavant concentré sur les exportations.

Pendant ce temps, les titres chinois s’échangent encore à des prix attrayants, et même à rabais si on fait la comparaison avec les marchés financiers indiens, note Michael Reynal.

LA VIEILLE ÉCONOMIE

L’expert émet en revanche des doutes concernant le secteur de l’économie composé des entreprises d’État, dont beaucoup appartiennent à la « vieille économie ».

« On a vu beaucoup de sur-investissement dans les capacités de production pendant les dernières décennies, notamment dans le cas de l’acier, du ciment et des produits chimiques. Cela était motivé par l’urbanisation de la Chine. Or celle-ci se poursuit à un rythme plus lent. Beaucoup d’usines devront fermer pour mettre fin à la sur-capacité », dit Michael Reynal.

« Ces secteurs pourraient redevenir attrayants dans l’avenir, car la Chine a déjà commencé à agir. La capacité de production d’acier a été réduite de 128 millions de tonnes, soit une quantité extrêmement importante. Il s’agissait surtout d’usines plus petites ou inefficaces », note-t-il.

CROISSANCE

Dans l’ensemble, la croissance devrait se poursuivre entre 6,5 et 7 % en 2017 et 2018, puis 6 % en 2019 et 2020, entrevoit Michael Reynal. Il note d’ailleurs que le Fonds monétaire international a récemment révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour le pays.

« Nous avons confiance en l’avenir car le gouvernement investit beaucoup dans les infrastructures, le secteur de la consommation est encore sous-pénétré, et les services financiers sont encore peu développés. Certains craignent une crise financière massive en Chine, mais c’est un mythe », dit M. Reynal.

« J’utilise délibérément le terme « mythe » car les consommateurs et les entreprises privées chinoises sont peu endettés, et même sous-endettés en comparaison avec leurs pairs dans le reste du monde. La consommation et le secteur privé sont en très bonne santé et nous allons continuer de participer à leur croissance. »

Soumis par Investissements Renaissance