La peur du Brexit crée de bonnes affaires

Par Soumis par CIBC | 10 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’incertitude politique au Royaume-Uni pousse les investisseurs à fuir l’ensemble du marché, sans prendre le temps de distinguer le bon grain de l’ivraie, dit John Goetz, co-chef de la direction des investissements à Pzena Investment Management, à New York.

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« Dans un pays donné, on peut trouver des situations isolées où les titres sont autant affectés par l’environnement économique que par l’état d’esprit des gens. C’est ainsi que la sortie annoncée du Royaume-Uni de l’Union européenne crée de bonnes occasions du point de vue des investisseurs », dit John Goetz.

L’expert cite en exemple le quincailler Travis Perkins, qui possède 1 900 magasins dans les Îles Britanniques. Selon lui, l’entreprise est davantage boudée par les investisseurs en raison du pessimisme ambiant que de sa valeur intrinsèque.

« Dans un cas comme celui-ci, nous calculons ce qui arriverait si suivant le Brexit, le Royaume-Uni traversait une forte récession unique dans le monde. Il est essentiel de comprendre les risques géopolitiques mais les gens ont tendance à réagir exagérément », dit John Goetz.

Son verdict : même si une récession devait survenir, une entreprise comme Travis Perkins est sous-évaluée. En effet, son modèle d’affaires la force à tenir un large inventaire, or si le volume vient à baisser, elle peut réduire son inventaire et dégager des liquidités.

« Voilà un cas classique où la peur de l’environnement économique influence négativement la perception d’une entreprise. Les gens ne font pas attention, ils se débarrassent simplement de tout ce qui les expose au Brexit et aux problèmes du Royaume-Uni », dit John Goetz.

Une bonne façon de repérer les bonnes affaires en Grande-Bretagne est de les comparer à des entreprises équivalentes dans un autre pays industrialisé, suggère l’expert. Il donne en exemple le groupe d’agences de publicité WPP, qui est offert à rabais par rapport à son cousin américain Omnicom Group.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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