La valeur est dans le discrétionnaire

Par Soumis par Investissements Renaissance | 20 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La ruée vers les biens de consommation courante ont fait grimper les prix de ces titres à des niveaux peu attrayants pour un investisseur de style valeur. Les aubaines se trouvent plutôt du côté de la consommation discrétionnaire, avance Foster Corwith, gestionnaire de portefeuille pour Causeway Capital Management, à Los Angeles.

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« Les biens de consommation courante et discrétionnaire sont deux secteurs très différents. Les gens recherchent la sécurité dans les premiers, tandis qu’avec les seconds, c’est la croissance ou la mort », résume Foster Corwith.

L’expert demeure vigilant quant au secteur de la consommation courante, car les titres ont atteint des records de valeur ainsi que de marge de profit, dans un environnement où les petits joueurs sont de plus en plus habiles pour leur prendre des parts de marché, notamment grâce au commerce électronique.

« Les grands noms demeurent très bien positionnés à long terme, notamment avec leurs marques et leur accès à la nouvelle classe moyenne des marchés émergents. Mais la question qu’il faut se poser est : à quel prix ? Nous sommes déçus de voir le marché ignorer la valeur des titres pour se concentrer sur la visibilité des entreprises et la fiabilité de leurs revenus », explique Foster Corwith.

Autre inquiétude de l’expert : la quête des rendements. Les investisseurs du marché obligataire ont commencé à s’aventurer sur les marchés d’actions, et précisément dans la consommation courante qui offre une bonne fiabilité et de bons rendements – ce qui explique en partie la hausse des prix. Or, les rendements ne sont pas forcément attrayants à long terme, croit-il.

« Ces entreprises augmentent leurs ratios de distribution depuis plusieurs années, si bien que ces derniers sont passés de 40 % en moyenne à plus de 60 %. Ces ratios élevés sont difficiles à maintenir, ce qui rend la valeur élevée des titres difficile à justifier », dit Foster Corwith.

Il recommande plutôt d’aller voir du côté des entreprises « incomprises et peu couvertes », qui ont un fort potentiel d’amélioration. Or, ces titres se trouvent plutôt du côté des biens de consommation discrétionnaire. Son exemple : Advanced Auto Parts (NYSE:AAP), l’un des principaux détaillants américains de pièces et accessoires pour auto.

« AAP présente des marges moitié moins importantes que ses pairs, et est coté de 30 à 40 % moins cher. Mais son nouveau PDG a entamé une restructuration prometteuse, qui pourrait générer une forte croissance à long terme, de façon plus fiable que dans le secteur de la consommation courante. »

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