Les « actifs réels » profiteront-ils d’une hausse des taux?

Par Soumis par CIBC | 12 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les titres liés aux infrastructures et à l’immobilier réagissent différemment selon que la hausse touche les taux d’intérêt à court ou à long terme, dit Larry Antonatos, directeur général et gestionnaire de portefeuille à Brookfield Investment Management.

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« Les taux à court terme sont influencés par les politiques monétaires des banques centrales », rappelle Larry Antonatos.

L’expert cite le précédent cycle de resserrement de la Fed, de mai 2004 à août 2007, où les taux à court terme sont passés de 1 à 5,25 %, ce qui représente 425 points de base en 39 mois. Dans la même période, les actions des actifs réels ont offert des rendements deux fois supérieurs à la moyenne des marchés mondiaux, et leurs obligations ont réalisé 1,5 fois le rendement des marchés mondiaux.

En comparaison, le cycle de resserrement actuel, entamé en novembre 2015 à 0,25 %, devrait s’achever à 3 % d’ici la fin 2020 selon les perspectives des marchés. Cela représente 275 points de base sur 61 mois, soit une hausse « bien plus graduelle que lors du cycle de resserrement précédent », observe Larry Antonatos.

« Les actions des actifs réels ont sous-performé par rapport à la moyenne des marchés, tandis que leurs obligations ont offert le double du rendement des marchés mondiaux. Il reste encore du temps avant la fin du cycle actuel, alors il reste à voir ce qui va se passer », poursuit-il.

« Les taux à long terme, en revanche, sont influencés par les marchés et non les politiques monétaires. Nous les modélisons à partir des performances historiques d’indices de référence », dit Larry Antonatos.

En émettant l’hypothèse d’une hausse de 100 points de base des bons du Trésor américains sur dix ans, l’expert entrevoir une performance de nulle à négative des actions d’actifs réels, dans un contexte mondial où les actions devraient atteindre 5 %. Les obligations se porteraient légèrement mieux que la moyenne, mais quand même dans le rouge (-4,5 % contre -7 % pour les obligations mondiales).

Larry Antonatos rappelle toutefois que les infrastructures et l’immobilier ont plusieurs avantages.

« Il faut se souvenir qu’à long terme, les actifs réels peuvent offrir des revenus sous forme de dividendes ou de coupons, une appréciation du capital sous-jacent, et une protection contre l’inflation – surtout dans le cas des infrastructures réglementées. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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