Les marchés n’ont pas (encore) peur de Trump

Les marchés estiment à moins de 20 % les chances de Donald J. Trump de remporter l’élection présidentielle américaine le 8 novembre. Mais si les sondages venaient à favoriser le candidat républicain dans les prochaines semaines, une profonde incertitude s’installera, juge Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de la CIBC.

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« Les marchés seront très nerveux si la possibilité d’une présidence Trump se renforce. À l’opposé, une victoire de son opposante démocrate Hillary Clinton serait un non-événement », dit Benjamin Tal.

Pour le moment, les marchés se concentrent sur les revenus, les évaluations, et autres éléments fondamentaux qui soutiennent les titres, ainsi que sur les intentions de la Fed. « Ils se soucient peu de l’élection, même si c’est peut-être la plus intéressante depuis des générations », poursuit l’économiste.

Selon lui, l’impact de la politique américaine restera minimal tant que les marchés présument une victoire de Mme Clinton.

« Mais l’élection a le potentiel de créer beaucoup de volatilité, étant données les différences énormes entre les candidats. Une victoire de Trump implique beaucoup d’inconnues, et son programme pourrait faire dérailler les marchés de façon importante ; je pense aux programmes de libre-échange, au déficit et à de nombreux autres enjeux », dit Benjamin Tal.

« Les marchés ne sauraient tout simplement pas comment digérer tout cela. Pour le moment, ils n’y pensent même pas. Mais si les sondages évoluent en faveur de Trump, les effets seront négatifs. »