Moins de propriétaires, plus de locataires

Par Soumis par Investissements Renaissance | 14 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans le marché immobilier canadien, ce n’est pas tant d’une bulle qu’il faut s’inquiéter que de l’offre de logements abordables en location, selon Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de la CIBC.

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« Plusieurs parlent d’une bulle sur les marchés de Toronto et Vancouver, en sous-entendant que ces derniers vont s’effondrer. Mais il est contre-productif de faire ce genre de déclaration. Ce qui est plus productif, c’est de s’assurer de mettre en place des politiques adéquates pour maintenir la santé de l’immobilier », dit Benjamin Tal.

L’expert entrevoit à terme des difficultés pour le marché, soit sous la forme d’une hausse des taux d’intérêt, soit en raison d’une récession économique. Il s’agit donc de poser les bons gestes pour prévenir l’une ou l’autre situation, croit-il.

« La solution numéro un aux problèmes du marché immobilier, en particulier à Toronto et à Vancouver, est la location de logements. Il faut offrir davantage de solutions de location aux acheteurs d’une première propriété. Actuellement, la réglementation canadienne les place face à des coûts trop élevés pour réaliser une acquisition. »

En effet, illustre Benjamin Tal, « si on ferme la porte, on doit ouvrir une fenêtre. Le marché de la location sera le segment qui connaîtra la plus forte croissance au Canada ».

Du point de vue des investisseurs, il est intéressant de miser sur les fiducies de placement immobilier (FPI) qui s’exposent aux immeubles d’initiative privée construits pour la location, car ils seront les premiers à bénéficier de cette tendance.

« Aujourd’hui, la moitié des nouveaux condos vont à des investisseurs, ce qui veut dire qu’ils sont destinés à la location. Le marché des condos a joué un rôle stabilisateur sur le marché : pendant que la majeure partie des hausses de prix a eu lieu dans le segment des maisons individuelles, les condos ont introduit une dimension abordable dans le marché », croit l’économiste.

« La propension à la location est appelée à croître partout au pays, car la plupart des familles vont préférer cette solution à l’achat d’une propriété. Au bout du compte, on va assister à la même situation qu’à Manhattan, à Chicago ou à Londres, où la location est beaucoup plus répandue que l’achat. Dans ce contexte, les bâtiments multirésidentiels destinés à la location vont jouer un rôle très important, particulièrement en dehors des centres-villes. »

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