Ralentissement canadien au second semestre (EN FRANÇAIS)

Par Soumis par Investissements Renaissance | 18 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La reprise économique ainsi que l’appréciation du dollar canadien durant le premier semestre tirent déjà à leur fin, prévient Luc de la Durantaye, directeur gestionnaire, répartition de l’actif et gestion des devises à Gestion d’actifs CIBC.

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« L’économie canadienne a connu une assez forte croissance en première moitié d’année, en raison d’une recrudecence du secteur énergétique, et d’une solidité inattendue de la consommation et des exportations. Mais je pense que ça va être difficile de maintenir le momentum dans ces secteurs », dit Luc de la Durantaye.

Son raisonnement : puisque les prix du pétrole oscillent entre 45 et 50 $ US le baril, la croissance du secteur de l’énergie devrait ralentir. Du côté de la consommation, la hausse récente des taux et le ralentissement de l’immobilier devraient freiner « l’élan du consommateur canadien, qui est déjà assez endetté ». Quant aux exportations, l’expert s’attend à un ralentissement en raison d’une croissance américaine moins forte que ce que laisse penser le consensus. Pris ensemble, ces facteurs justifient un « moins grand momentum de croissance au Canada pour le deuxième semestre ».

Même prudence du côté de la devise : la forte appréciation récente du huard n’aide pas le rééquilibrage du compte courant canadien. « C’est donc diffile de voir le dollar canadien poursuivre son appréciation avec la même vigueur au deuxième semestre. Nous préférons être prudents », dit Luc de la Durantaye.

Quelles conséquences pour les obligations? Il va falloir jeter un œil outre-mer, selon lui.

« Avec le recul qu’ont connu récemment les obligations canadiennes, elles peuvent offrir un refuge intéressant comme investissement défensif. Mais d’un autre côté, on voit de belles perspectives de croissance dans d’autres régions comme l’Europe, ou les pays émergents, où l’on s’attend à une croissance plus forte et où les marchés financiers présentent des ratios cours-bénéfice plus bas qu’au Canada. Cela rend ces régions plus attrayantes que le marché canadien pour le moment. »

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