Tables rondes : À la recherche du rendement
Partie 2 : Faites confiance aux professionnels

11 juin 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Tous les mardis du mois de juin, nous vous présentons une nouvelle série de tables rondes réalisées dans les bureaux de la CIBC à Toronto, au sujet des titres à revenu fixe.

Dans cette seconde partie, deux experts de Gestion globale d’actifs CIBC expliquent le caractère unique des obligations de sociétés à haut rendement.

Cliquer ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct.

« Il est presque impossible pour un investisseur individuel de bâtir par lui-même un portefeuille d’obligations de sociétés à haut risque », annonce d’emblée Nicholas Leach, vice-président, titres à revenu fixe mondiaux à haut rendement.

« La plupart de ces titres sont réservés à des acheteurs institutionnels qualifiés. Lors des nouvelles émissions, ce sont eux qui en profitent en priorité. En outre, il faut au moins 75 titres pour amoindrir le risque sur ce marché, or les obligations à haut rendement sont généralement échangées par lots de 1 million ou 500 000. De plus petites quantités sont disponibles, mais les frais de transaction sont si élevés que ce n’est pas intéressant. En fait, il faut des dizaines de millions de dollars pour bâtir un portefeuille diversifié dans ce domaine. »

« C’est vrai, il faut beaucoup de levier pour investir dans ce marché », renchérit Patrick O’Toole, vice-président, titres à revenus fixes mondiaux. « Grâce aux montants que nous proposons, nous pouvons négocier des prix auxquels les investisseurs individuels n’auraient pas droit. Nous payons moins quand nous les achetons et nous gagnons plus quand nous les vendons. »

Et c’est sans parler de la capacité d’analyse. L’expertise et la recherche comptent beaucoup dans ce marché à haut risque, explique Patrick O’Toole.

« Seule une équipe de professionnels peut faire l’analyse ascendante (bottom-up) de ces titres. Plusieurs personnes dans notre équipe ne font que ça toute la journée, et nous avons aussi d’autres analystes qui observent l’économie, les politiques des banques centrales, les budgets des gouvernements, les environnements politiques. Tout cela nous donne une bonne idée de la direction que vont prendre les taux d’intérêt et des titres qu’il nous faut acheter. »

« Dans ce domaine, les entreprises les plus intéressantes sont celles qui sont susceptibles d’être bientôt mises à niveau à la catégorie investissement. Lorsque nous repérons ces titres avant que les agences de cotation les corrigent, nous obtenons un rendement supérieur ainsi que des gains en capital », explique Nicholas Leach.

Bien sûr, l’investisseur individuel peut toujours se rabattre sur les obligations des gouvernements. Mais depuis plusieurs années, celles-ci trainent la patte face aux obligations de sociétés, rappelle Patrick O’Toole.

« Les rendements sont plus intéressants à long terme. Ça ne veut pas dire qu’on bat les obligations gouvernementales à chaque trimestre, mais à moyen et long terme, les obligations de sociétés continuent à offrir une meilleure performance. »