Une année 2018 solide, mais pas spectaculaire

Par Soumis par CIBC | 14 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si l’économie canadienne a surpris les analystes en 2017, plusieurs facteurs l’empêcheront de poursuivre sur sa lancée, estime Patrick O’Toole, vice-président, revenu fixe à Gestion d’actifs CIBC.

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« Au début de l’année, nos prévisions de croissance pour le Canada étaient en-deçà du consensus. Ça a été notre position dans les 6 ou 7 dernières années, et nous avons eu raison excepté pour cette année. L’économie s’est comportée bien mieux que dans nos prévisions, dans celles du consensus, et dans celles de la Banque du Canada », observe Patrick O’Toole.

Il faut dire que l’année 2016 avait été si terrible, en raison de la chute des prix du pétrole, que l’économie ne pouvait que se porter mieux cette année. Et justement, c’est le secteur de l’énergie, qui représente environ 10 % de l’économie, qui a porté 40 % de la croissance des 12 derniers mois, note l’expert.

« Le secteur a effectué de fortes dépenses en capital, et les prix du pétrole se sont stabilisés. Nous ne nous attendions pas à un tel regain du secteur. Mais il est difficile de le voir se poursuivre dans les 12 prochains mois car les prix du pétrole sont désormais stables, et les entreprises n’augmenteront pas leurs dépenses en capital au même rythme », entrevoit Patrick O’Toole.

Les ventes au détail ont aussi porté la croissance, note-t-il. Il pointe du doigt l’Allocation canadienne pour enfants, lancée l’an dernier par le gouvernement Trudeau. Selon lui, les familles canadiennes ont mis du temps à réaliser qu’elles allaient vraiment avoir plus d’argent après taxes à dépenser de façon permanente. C’est cette année qu’elles se sont finalement gâtées chez les commerçants. Mais ce phénomène était unique et ne se reproduira pas de sitôt, pense-t-il.

Sa conclusion : la croissance va revenir à 2 %, solide mais pas spectaculaire.

« C’est moins que les 3,5 à 4 % qu’on a vu dans les derniers trimestres, mais c’est encore un bon niveau de croissance. Nous ne changeons donc pas nos perspectives d’investissement. Tant que l’économie se portera bien, les rendements seront un peu plus élevés mais on ne verra rien de spectaculaire. »

Soumis par CIBC