Mythes et réalités sur la cote de crédit

Par Hugo Neveu | 24 septembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture
Personne effectuant un achat par carte de crédit en ligne.
Photo : Pachai Leknettip / 123RF

Laissons de côté le stress de la rentrée pour se détendre un moment avec un petit jeu! ­Saurez-vous répondre adéquatement à ces questions sur la cote de crédit?

Quelles sont les deux agences d’évaluation du crédit les plus connues au ­Québec?

Il s’agit d’Equifax et de ­TransUnion. Chacune à leur façon, elles notent et répertorient les comportements de crédit des consommateurs.

Bien que la majorité des grandes banques utilisent plutôt le pointage d’Equifax1 comme outil de référence, certaines traitent tout de même avec ­TransUnion2.

­Qu’­est-ce que la cote ­Beacon? (Pas bacon!)

Selon la légende, le mot « ­Beacon » viendrait des beacon lights, ces lumières sur les avions qui clignotent afin de signaler leur positionnement et prévenir les collisions. C’est donc le nom qu’Equifax donne à sa cote, qui indique justement le positionnement du crédit d’un individu.

De quelle façon cette cote ­est-elle calculée?

La cote attribuée par les agences de notation est fondée sur de multiples facteurs comme (sans s’y limiter) :

  • ­La façon dont on rembourse ses créances chaque mois. Votre client ­paie-t-il le minimum exigé ou le total du solde? À quelle date ­est-ce remboursé? ­Est-ce payé à temps? etc.
  • ­La portion utilisée par rapport à la limite autorisée. Il est fortement conseillé de ne pas dépasser 60 % du maximum permis lors de l’utilisation de crédit rotatif, comme des marges ou des cartes de crédit personnelles.
  • ­Le nombre, la fréquence et le type de demandes de crédit auront également une influence.

Le tout est basé non seulement sur l’utilisation récente, mais aussi sur l’historique de crédit répertorié.

À qui ­peut-on demander sa cote de crédit?

La firme la plus populaire au ­Québec reste ­Equifax. En ligne, votre client peut non seulement avoir accès à sa cote de crédit, mais également à une foule de rapports concernant son utilisation du crédit.

Il peut également s’abonner afin de les recevoir sur une base régulière, autant ceux portant sur sa consommation que sur ses habitudes de crédit. Il peut en outre programmer des alertes qui l’aviseront chaque fois qu’une demande de crédit sera ajoutée à son dossier. Une belle façon de prévenir la fraude ou l’usurpation d’identité.

Les limites permises ­sont-elles prises en considération lors de l’évaluation du taux d’endettement?

Il s’agit de l’un des mythes les plus répandus quant au crédit. Pour définir les ratios d’endettement, les banques et agences de notation considéreront les soldes utilisés et non pas les limites permises.

Tel que mentionné précédemment, il est donc préférable d’avoir des limites plus élevées que l’utilisation habituelle pour ne pas dépasser 60 % du maximum autorisé.

­Est-il néfaste de faire de multiples demandes de crédit?

Oui, assurément! ­Cela peut avoir une influence notable sur la cote, surtout si les demandes sont refusées. Cela montre une recherche importante de solutions de crédit et affecte négativement la cote.

Cela dit, des demandes multiples n’auront pas les mêmes conséquences s’il s’agit de recherches de financement hypothécaire comparativement à celles concernant les cartes de crédit. Il faut aussi ici faire la différence entre une demande et une consultation de crédit, comme celle requise par un courtier hypothécaire.

Le courtier ne demande pas de crédit, il consulte votre cote et les différentes caractéristiques de votre rapport. Cela affectera moins la cote qu’une requête en bonne et due forme.

Quelles sont les autres informations que peut fournir le bureau de crédit?

Il consigne les retards de paiement (incluant ceux sur des factures d’entreprises de services, comme les compagnies de télécommunication), les faillites et les propositions de consommateur.

Votre client pensait avoir fini de payer son compte de téléphone cellulaire, mais il s’est trompé? ­Il détient la carte de crédit d’un magasin qui facture des frais mensuels, prise afin d’avoir un rabais, mais ne l’a jamais utilisée? ­Il oubliera sûrement aussi de signaler à ces entreprises son changement d’adresse… et pourrait se retrouver dans de beaux draps!

Les bureaux de crédit répertorient régulièrement ce genre de situation. Des compagnies ont déjà mandaté une agence de recouvrement pour percevoir des soldes aussi ridicules que quelques dizaines de dollars.

Les clients doivent alors intervenir afin de régler le tout auprès de l’agence de recouvrement et ainsi rétablir leur crédit.

Hugo ­Neveu est courtier hypothécaire agréé à ­Planiprêt, ainsi que directeur au développement hypothécaire pour ­AFL ­Groupe ­Financier.


1 Equifax, bit.ly/2JnSmz5 2 TransUnion, bit.ly/2Hy6HmJ


• Ce texte est paru dans l’édition de septembre 2018 de Conseiller. Vous pouvez consulter l’ensemble du numéro sur notre site Web.

Une rangée d'écrans

Hugo Neveu