Planète finance

16 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 16 octobre 2018
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France Le ­Brexit créateur d’emplois… à ­Paris

Le groupe de pression ­Paris ­Europlace soutient que le ­Brexit créera environ 3 500 emplois dans les secteurs financier et bancaire à ­Paris, indique l’Agence ­France-Presse. Le transfert de certaines activités de ­Londres vers la capitale française générerait aussi jusqu’à 20 000 emplois indirects.

Déjà, de gros joueurs comme ­BlackRock et ­Citigroup ont annoncé le déplacement de certaines de leurs activités vers la ­Ville lumière, rapportait récemment le ­Financial ­Times. C’est en effet depuis ­Paris que ­BlackRock compte offrir ses services d’investissement non traditionnel en ­Europe et en ­Asie. La firme ne fera pas traverser la ­Manche à une partie de son personnel londonien, mais embauchera plutôt de nouveaux employés.

Pour sa part, ­Citi étendra ses affaires en ­France et recrute déjà… notamment dans les rangs d’UBS, à qui elle a subtilisé deux banquiers d’investissement renommés. Goldman ­Sachs, ­Bank of ­America, ­JPMorgan ­Chase, ­Morgan ­Stanley et ­HSBC ont aussi des plans pour accroître leurs activités en ­France, dont certains sont déjà en cours.

Émirats arabes unis Dubaï, le cœur des services financiers africains et asiatiques ?

Un récent rapport de la firme de conseil en stratégie ­Oliver ­Wyman présente ­Dubaï comme l’endroit idéal pour établir un centre régional d’innovation afin de développer l’offre de services financiers numériques et traditionnels à plus d’un milliard de personnes au ­Moyen-Orient, en ­Afrique et en ­Asie du ­Sud (MEASA) au cours des prochaines années.

Environ 1,7 milliard de travailleurs dans le monde sont privés d’accès à des services bancaires conventionnels, dont un milliard dans la zone ­MEASA. Moins de la moitié des travailleurs adultes de cette région (48 %) possèdent un compte bancaire, contre une moyenne mondiale de 69 %. Selon le rapport, les fintechs constituent des vecteurs d’inclusion financière importants. Or, ­Dubaï est solidement positionnée sur ce marché, notamment avec ­Smart ­Dubai et ­Dubai ­Plan 2021. Le ­Dubai ­International ­Financial ­Centre compte aussi plus de 1 800 entreprises actives et une communauté de fintechs de plus de 50 firmes. Smart ­Dubai vise à faire de cette ville l’une des plus « intelligentes » au monde, alors que le ­Dubai ­Plan 2021 veut l’ériger au rang des cinq plus grands centres financiers de la planète.

Environ 1,7 milliard de travailleurs dans le monde sont privés d’accès à des services bancaires conventionnels.

Afrique Les millionnaires choisissent l’île ­Maurice

De 2006 à 2016, le nombre de millionnaires habitant l’île ­Maurice a bondi de 230 %, en faisant le pays africain où la croissance du patrimoine est la plus rapide, selon un récent rapport de la banque ­AfrAsia. Les analystes y prédisent une augmentation de 130 % du nombre de millionnaires dans la prochaine décennie. L’industrie des services financiers en profite à plein, notamment dans les secteurs des transactions bancaires outremer, de la gestion de patrimoine et des services bancaires privés.

Les millionnaires étrangers seraient attirés par le fait que le droit de propriété y est très bien protégé, par la facilité d’investir à l’étranger à partir de l’île ­Maurice, par une fiscalité peu gourmande et par des lois avantageuses. Par exemple, tout individu acquérant une propriété de 500 000 dollars américains (656 300 $ ­CA) ou plus dans le pays peut y obtenir le statut de résident permanent.

­États-Unis Les grandes banques s’arrachent les gestionnaires de patrimoine

Les institutions financières veulent garder la main haute sur la gestion de patrimoine, rapporte ­Bloomberg. Résultat : les gros joueurs s’arrachent les conseillers. Il y a quelques mois encore, ­Citigroup débauchait ­Lance ­Bylow et ­Morgan ­Dever, deux membres importants de ­Bank of ­America, pour les nommer respectivement directeur général et ­vice-président principal.

Source de ces rivalités : la montée des bureaux de gestion de grandes fortunes (­multi-family offices). Depuis trois ans, la proportion des actifs de clients à valeur nette très élevée gérée par ces firmes a progressé en moyenne de 10 % annuellement, soit cinq fois plus que celle des actifs détenus par les grandes banques privées, rappelle ­Bloomberg.

Les petits courtisent aussi dans les rangs des grands. Frank ­Ghali, par exemple, a récemment quitté ­Goldman ­Sachs, où il gérait 10 milliards de dollars américains (13,1 G$ ­CA) d’actif, pour rejoindre le ­multi-family office ­Jordan ­Park.

En 2016, ­Margaret ­Dechant et son équipe de 13 personnes, responsables de 2 milliards de dollars américains (2,6 G$ ­CA) d’actif à ­Morgan ­Stanley, décampaient pour fonder 6 ­Meridian.

Dans la twittosphère

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  • #CongrèsAPFF L’événement incontournable des fiscalistes et planificateurs aura lieu les 3, 4 et 5 octobre 2018 à ­Gatineau. Programme et inscription sur www.congres.apff.org >> ­APFF @InfoAPFF14:24 – 08:22 – 1er août 2018