Planète finance

12 mai 2018 | Dernière mise à jour le 12 mai 2018
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­États-Unis La plus grande inquiétude des conseillers

Les services de gestion des investissements sont devenus plus courants, facilement accessibles et à moindre coût avec l’arrivée des ­conseillers-robots. Ce phénomène, et la compression des commissions qui en découle, représente la plus grande inquiétude des professionnels du conseil financier américains, selon un sondage de ­Fidelity ­Clearing and ­Custody ­Solutions réalisé en 2018.

L’augmentation des coûts de fonctionnement, en tête de liste l’an dernier, se retrouve cette année au troisième rang, indique ­ThinkAdvisor.

Le vieillissement de la clientèle représente la deuxième plus grande inquiétude des conseillers, au moment où les investisseurs s’intéressent de plus en plus aux produits bon marché et réclament une plus grande transparence, des phénomènes qui forcent plusieurs firmes et professionnels à évoluer.

Les conseillers y répondent en offrant des outils de placement à plus bas coût, en réévaluant la fixation des prix ainsi que leur offre de produits et services, en communiquant mieux la valeur de leurs services et en approchant des clients plus jeunes.

Monde Les robots feront grimper les taux

L’automatisation poussera les taux d’intérêt à la hausse au cours de la prochaine décennie, prévoit une étude de la firme de consultants en gestion d’affaires ­Bain & ­Company. Et les marchés financiers pourraient en ressentir le choc.

Bain estime que d’ici 2030, les compagnies américaines auront investi jusqu’à 8 000 milliards de dollars américains (10 356 G$ ­CA) dans l’automatisation.

Leurs emprunts massifs pour financer l’achat de robots et d’équipement pourraient ainsi faire pression à la hausse sur les taux.

Toutefois, la tendance risque de s’inverser avec le temps. L’automatisation pourrait amener le marché du travail à être encore plus inégal qu’aujourd’hui. Les travailleurs peu qualifiés seraient mal payés ou se retrouveraient sans emploi, alors qu’une part toujours plus grande des revenus irait aux travailleurs les mieux formés. Or, ces derniers ont davantage tendance à économiser. Ainsi, l’augmentation de l’épargne et la faiblesse de la croissance économique découlant d’une baisse de la consommation pourraient faire retomber les taux.

D’ici 2030, les compagnies américaines auront investi jusqu’à 8000milliards de dollars américains (10356G$CA) dans l’automatisation.

Hong ­Kong La porte ouverte aux firmes d’assurtech

L’Insurance ­Authority de ­Hong ­Kong a récemment adopté une procédure accélérée permettant à des firmes technologiques d’obtenir un permis plus vite pour vendre de l’assurance en ligne. Et la mesure connaît déjà un franc succès, rapporte le ­South ­China ­Morning ­Post. Au début du mois de mars, plus de 40 firmes et startups internationales et chinoises avaient déposé des demandes d’information sur ces permis en utilisant cette voie. Aucune demande formelle de permis n’avait toutefois été déposée.

L’objectif de cette approche est de développer l’assurtech à ­Hong ­Kong et d’attirer des entreprises d’assurance en ligne. Ces dernières sont autorisées à vendre directement des assurances vie de base, des assurances voyage et des assurances accidents personnelles.

Les assureurs traditionnels, qui vendent leurs produits par l’entremise de représentants et de courtiers, doivent quant à eux encore attendre plus d’un an avant d’obtenir leur permis, tant pour vendre en ligne qu’en personne. Les firmes technologiques souhaitant se prévaloir du processus accéléré doivent pour leur part établir un partenariat avec une compagnie traditionnelle.

France La ­Banque de ­France cible les cryptomonnaies

Les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies et devraient être appelées « cryptoactifs », soutient la ­Banque de ­France. Une distinction loin d’être anodine, selon la banque centrale, qui y voit l’occasion d’intervenir afin de protéger le consommateur, expliquent ­Les ­Echos.

Grâce à cette subtilité linguistique, la ­Banque de ­France pourrait réglementer les placements en « cryptoactifs ». Les banques, assureurs et fonds d’investissement pourraient voir leurs possibilités d’intervenir sur ce marché être limitées.

La ­Banque de ­France envisage notamment d’interdire les activités de dépôt et les prêts en cryptoactifs ainsi que tout produit d’épargne pour le grand public en contenant, qu’elle pourrait réserver aux investisseurs les plus avertis.

La ­banque centrale souhaite en outre élargir la réglementation européenne pour faire des ­plates-formes d’achat et de vente de bitcoins des « prestataires de services en ­cryptoactifs », afin de pouvoir les réglementer et ainsi réduire les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.


• Ce texte est paru dans l’édition de mai 2018 deConseiller.