Planète finance

16 octobre 2018 | Dernière mise à jour le 16 octobre 2018
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Chine L’empire du ­Milieu s’ouvre aux gestionnaires de patrimoine étrangers

Un récent rapport de ­Cerulli ­Associates souligne l’ouverture récente de la ­Chine aux gestionnaires de patrimoine mondiaux. Des étrangers peuvent désormais détenir jusqu’à 51 % des parts d’une firme de services financiers située au pays. Ce plafond devrait être complètement aboli d’ici trois ans.

La ­Chine a aussi recommencé à offrir des permis de ­Qualified ­Domestic ­Limited ­Partnership (QDLP) en 2018. ­Ceux-ci permettent d’investir des fonds chinois dans des actifs à l’extérieur du pays. De 2013 à 2015, 15 gestionnaires de patrimoine ont reçu cette licence. Ce nombre a grimpé à 27 dans les cinq premiers mois de 2018. La loi permet aussi désormais de gérer plus d’actifs sous les permis ­QDLP, le total accepté passant de deux à cinq milliards de dollars américains (2,6 G$ ­CA à 6,5 G$ ­CA).

Cet assouplissement augmente toutefois la compétition sur ce marché, prévient le rapport de ­Cerulli. Les firmes devront allouer plus de temps et de ressources à l’embauche de personnel qualifié et au développement de leurs équipes dans ce pays.

Australie Nouveau tour de vis pour les services financiers

La ­Productivity ­Commission, principal organe consultatif du gouvernement australien, propose une vaste série de changements à l’industrie financière dans un rapport de plus de 680 pages. L’organisme souhaite notamment réserver le terme « conseil » aux conseillers professionnels détenteurs de permis. Certaines expressions, comme « conseil général », seraient interdites. La ­Productivity ­Commission envisage aussi de laisser les planificateurs financiers émettre des recommandations sur les prêts hypothécaires et d’autres produits de crédit. Présentement, ils doivent détenir un permis spécial pour le faire.

L’organisation souhaite que tous les employés agissant comme courtiers, conseillers ou prêteurs lors de la souscription d’une hypothèque se voient légalement imposer un rôle fiduciaire.

Le rapport reproche également aux banques d’inonder le marché de produits similaires, de détrousser leurs clients et de promettre des bénéfices temporaires et illusoires.

Enfin, l’organisme souhaite la nomination d’un directeur principal de l’intégrité dans chaque institution financière. Il devrait démontrer devant le conseil d’administration que l’entreprise agit dans le meilleur intérêt de ses clients et dénoncer aux autorités les ­CA faisant la sourde oreille.

Au Japon, la détention d’actifs étrangers est passée de 111 à 185 % du PIB en 2017.

Japon Les marchés attentifs à la politique monétaire nippone

Chaque fois que la banque centrale du ­Japon (BoJ) réfléchit à sa politique monétaire, les marchés retiennent leur souffle. Et pour cause, analyse ­The ­Economist.

Depuis quelques années, la ­BoJ combat une trop faible inflation. Son taux directeur est négatif (-0,1 %). Elle achète pour 80 billions de yens (938,4 G$ ­CA) d’obligations du gouvernement japonais annuellement afin de garder le rendement de ce titre sur dix ans près de zéro, l’objectif étant d’inonder l’économie nippone de liquidités afin de relancer l’inflation. Elle acquiert aussi pour environ six billions de yens (70,4 G$ ­CA) d’actions nippones, généralement par des fonds négociés en ­Bourse, pour faire grimper leur valeur.

Conséquence : les banques, compagnies d’assurance et épargnants japonais achètent des actions et obligations étrangères, en quête de meilleurs rendements. La détention d’actifs étrangers est passée de 111 à 185 % du ­PIB japonais en 2017.

Les investisseurs nippons détiennent environ un dixième des obligations souveraines françaises et plus de 15 % des obligations australiennes et suédoises, selon JPMorgan. La valeur des actions étrangères qu’ils possèdent a presque quintuplé depuis 2012. Un retournement de la politique monétaire de la ­BoJ affecterait ainsi le prix de nombreuses catégories d’actif sur plusieurs marchés.

États-Unis Les vieux trucs sont parfois les meilleurs

Lorsqu’il s’agit de finance comportementale, pourquoi tenter de réinventer la roue ? C’est ce que se disent probablement certains conseillers américains, qui utilisent toujours le ­Kolbe ­Conative ­Index, développé par ­Kathy ­Kolbe en 1992, écrivait récemment le magazine ­FA.

Cet outil d’évaluation du comportement se base sur 36 questions afin d’identifier les forces et les faiblesses d’une personne dans l’accomplissement de différentes tâches.

La firme texane 994 ­Group utilise notamment le ­Kolbe ­Conative ­Index pour mieux connaître ses clients et personnaliser ses services. C’est le cas, par exemple, lorsque vient le temps d’établir les styles de communication optimaux à adopter avec eux. Lorsque qu’elle sert un couple, si le test montre qu’un des époux préfère être informé seulement des résultats, alors que l’autre veut avoir en main toutes les informations détaillées, la firme préparera un sommaire des informations pour le premier, mais enverra à l’autre un document plus volumineux en prévision de chaque rencontre.

Dans la twittosphère

  • Les investissements dans l’immobilier commercial atteignent des records dlvr.it/QjlWqz >> La ­Presse ­Affaires @LP_Affaires / 14:30 – 10 sept. 2018
  • Premières émissions de cryptomonnaie (PEC) : si vous ne comprenez pas ce que ça implique, n’investissez pas ! ow.ly/qwpi30lDUuI >> ACVM_Nouvelles @ACVM_Nouvelles / 07:00 – 3 sept. 2018