Un peu plus haut, un peu plus bas…

On se rappellera que lorsque la crise sanitaire a été déclarée en mars 2020, il était question de mettre le Québec sur pause pendant seulement trois semaines. Pour installer son bureau à la maison, simplement déposer un ordinateur portable sur la table de la cuisine faisait l’affaire. Mais, après un an et demi, plusieurs de nos collègues éprouvent des douleurs physiques qui auraient pu être évitées avec une meilleure ergonomie du poste de travail.

L’agencement de ce dernier est comparable à l’essai routier d’une nouvelle voiture. En montant à bord, on ajuste les miroirs, la position du volant et le siège, dont on peut adapter la hauteur, l’inclinaison et parfois le support lombaire et l’appuie-tête. N’étant pas un spécialiste en ergonomie, je vais (surprise !) me contenter de vous présenter des outils technos qui pourront aider à diminuer le stress qu’une mauvaise posture impose à notre corps.

Comme on passe beaucoup de temps au téléphone, le casque d’écoute est un essentiel. Cela libère les mains et évite de tenir le combiné du téléphone avec notre épaule, épargnant ainsi de jolies torsions du cou. Il y en a de tous les prix. Personnellement, j’utilise un appareil à triple fonction qui peut passer de l’ordinateur au téléphone régulier ou au cellulaire grâce à un bouton.

Pour les autres outils ergonomiques de bureau, mentionnons entre autres:une souris, un clavier, un bras articulé pour les moniteurs, un bureau à hauteur variable et une chaise ajustable.

Il existe maintenant des souris verticales qui permettent une prise plus naturelle et diminuent les tensions au poignet.

Le clavier ergonomique offre pour sa part des touches désaxées pour plus de confort et certains claviers sont même offerts en deux parties séparées. Les experts recommandent de placer ce dernier sur un support réglable sous la table de travail pour que les coudes aient un angle d’environ 90 degrés.

Pour leur part, les moniteurs devraient être situés à la hauteur des yeux. Un support articulé évitera à votre cou de faire trop de travail, ce qui éliminera bien des douleurs.

Un autre élément autrefois coûteux et maintenant proposé dans les magasins, c’est le plateau de bureau à hauteur variable, qui permet un ajustement optimal et même de travailler debout. Plusieurs fois par jour, j’appuie sur le bouton mémoire (comme pour un siège de voiture) et le bureau bouge pour s’arrêter à la position debout, ce qui me permet de me dégourdir les jambes.

L’investissement qui risque d’être le plus important, mais sur lequel on ne devrait pas lésiner, c’est évidemment la chaise. C’est ce qui supporte tout le corps et, lorsqu’on utilise un bon modèle, elle contribue à diminuer la fatigue et le stress sur les articulations. Elle épouse les courbes naturelles de la colonne et apporte repos au cou. Plutôt que d’adopter une chaise massive à l’allure très «grosse entreprise», j’ai récemment privilégié une chaise de type «gamers», ces athlètes numériques capables de demeurer assis pendant plusieurs heures derrière leurs écrans. Après quelques mois, j’ai réalisé que j’avais fait une erreur:j’aurais dû choisir ce type de chaise bien avant !

Chose certaine, les spécialistes s’entendent pour dire qu’un ordinateur portable déposé sur une table de cuisine est probablement le pire environnement de travail. Avec ce type d’ordinateur, il faut minimalement avoir un support pour élever l’angle de vision et améliorer la position du cou. Plusieurs modèles sont offerts en ligne.

En terminant, il faut un bon éclairage, des supports à cellulaire et tablette, et que tout soit à portée de main sans qu’un mouvement du corps ne soit vraiment nécessaire. Les spécialistes vous diront également que c’est la conjugaison des efforts qui donne les meilleurs résultats:prenez des pauses régulièrement, étirez-vous et marchez un peu pour bien compléter le virage ergonomique. Vous ne vous en porterez que mieux.

Eric F. Gosselin, Adm. A., est planificateur financier, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective rattaché aux Services en placements PEAK.