Dans les coulisses de… Desjardins

19 février 2018 | Dernière mise à jour le 22 août 2023
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Dans cette série vidéo, des employés de différentes institutions financières dévoilent les coulisses de leur travail… et quelques détails sur leur employeur. Aujourd’hui : Tarik Haned, planificateur financier chez Desjardins à la Caisse des Versants du mont Royal.

Grand admirateur des écrivains français et père de famille heureux, Tarik Haned ne changerait d’employeur pour rien au monde. Il nous raconte son quotidien chez Desjardins.

Conseiller : C’est comment travailler chez Desjardins?

Tarik Haned : C’est génial! J’espère faire ma carrière chez Desjardins. Comme employeur, Desjardins a des qualités exceptionnelles. Les employés ont la chance d’avoir tous les outils pour aider les membres. C’est une grande famille et j’adore travailler ici.

C : Que faites-vous de votre propre argent? Avez-vous des placements? De l’épargne?

TH : En tant que jeune papa, j’investis beaucoup d’argent dans l’éducation de mes enfants. J’utilise les placements de façon diversifiée et prudente pour me constituer une épargne destinée aux vacances familiales. Mes traits de caractère font en sorte que je me dirige davantage vers les placements en fonds communs. Je privilégie ceux axés sur la croissance, mais pas de façon excessive, surtout quand il s’agit de mes enfants. Je suis quelqu’un d’optimiste, je crois toujours que le meilleur est à venir, mais je fais attention à ne pas me brûler les ailes.

C : Donc vous privilégiez les actions?

TH : Je suis investi de 70 à 80 % en actions. On peut se permettre de faire ça quand on est jeune. Dans la quarantaine, si pour une raison ou une autre, on perd de l’argent, on peut toujours se refaire, car on a un horizon de placement assez lointain. À trois, cinq ans de la retraite, on peut davantage s’inquiéter de ne pas être capable d’atteindre son projet. Voilà pourquoi je peux me permettre de prendre plus de risques.

C : On est quand même loin du profil prudent que vous évoquez… Une répartition avec 70 à 80 % d’actions se rapproche d’un profil audacieux, non?

TH : Ça aurait été audacieux si j’avais investi dans des options, directement dans des actions, ou si j’étais présent sur les marchés de façon excessive. Quand on investit dans des fonds commun de placement, le fait qu’il s’agisse de fonds de plusieurs portefeuilles gérés par différentes personnes responsables nous aide. Ça diminue le risque. Oui, il y a des frais qui y sont associés, mais ça nous permet de dormir tranquille.

C : Est-ce que vous jugez ces frais trop élevés?

TH : Pour vous dire la vérité, je les vois de façon macroéconomique. Les frais de gestion ne sont pas vraiment élevés parce qu’ils ne permettent pas que de rémunérer le conseiller ou la conseillère, mais toute une équipe. Ils créent de l’emploi. Ces frais-là permettent peut-être de nourrir tout une division, il faut plutôt le voir comme ça.

C : À quelle difficulté avez-vous été confronté dans votre pratique? Quels conseils donneriez-vous aux jeunes conseillers?

TH : Quand j’ai commencé, j’ai eu de la difficulté à gérer mon agenda. Je dirais au jeune conseiller d’apprendre à optimiser sa gestion du temps et de ne jamais croire que les personnes qu’il va recevoir dans son bureau se ressemblent. Chaque client est une nouvelle aventure.

C : Comment fait-on pour s’adapter à chaque client?

TH : Ça aide d’être passionné, de disposer d’une saine curiosité. Il faut aimer les gens et être capable de créer un lien de confiance tout en comprenant exactement ce dont le client a besoin. Les gens qu’on a en face de nous ne savent pas réellement ce qu’ils veulent, c’est à nous de le découvrir. C’est notre rôle. C’est comme un entraînement : plus on le fait, plus on s’ouvre à l’autre. Plus on est patient, plus ça marche.

C : Avez-vous des trucs pour faire parler le client?

TH : Chacun a son style. On évoque des « tranches de vie », on leur demande : « Avez-vous des enfants? Aimez-vous le ski? Quelles lectures faites-vous? » Ça permet de briser la glace, de se trouver des choses en commun. La personne devient moins stressée et s’ouvre petit à petit au conseiller.

C : Avez-vous des mentors, des modèles, qu’ils soient de l’industrie ou non?

TH : Oui, j’ai pas mal de mentors. Rares dans l’industrie. L’un de mes mentors nous a quitté il y a peu de temps : l’écrivain français Jean d’Ormesson, un homme positif et ouvert au monde. Le lire m’aide à aller capter l’émotion des autres. Tout est dans le relationnel. L’expertise est une chose que l’on acquiert à l’université ou en lisant un magazine comme Conseiller, par exemple, mais les relations, l’émotionnel, ça s’acquiert en s’inspirant d’autres personnes.

J’aime aussi beaucoup Victor Hugo, François-René de Chateaubriand, ainsi que le président français et ancien banquier Emmanuel Macron. L’essayiste Alain Minc l’a présenté comme « intelligent, souple et charmant ». Ce sont les qualités essentielles pour exercer notre métier selon moi.

C : Y en-a-t-il d’autres?

TH : Il faut avoir de l’expertise, bien sûr, mais la qualité la plus importante est d’aimer les gens, apprécier être en contact avec eux, avoir le sens de l’écoute, aimer converser et savoir bien communiquer. Les gens viennent nous voir comme ils iraient voir un médecin; ils ont besoin d’un diagnostic et de solutions.

C : Qu’est-ce qui distingue Desjardins des autres employeurs selon vous?

TH : Desjardins se distingue grâce à l’engagement de son personnel. Les professionnels font preuve de stabilité et restent plus longtemps dans leur poste, ça aide beaucoup à développer de bonnes relations avec les membres et à installer un climat de confiance, ce qui est plus difficile quand on a une grande rotation du personnel. C’est une valeur ajoutée au sein de l’industrie financière, dans laquelle le taux de roulement est en général très élevé.

C : À quoi ressemble une journée-type pour un conseiller chez Desjardins?

TH : Ça commence vers 8 h et ça peut finir vers 19 h ou 20 h, selon les postes. Ces journées sont rythmées par des rencontres avec des membres, des appels téléphoniques, des moments de formation durant la journée et le travail des dossiers. Ce qui est intéressant, c’est qu’avec tout ça, on arrive à avoir du fun! Et ça, c’est important.

C : Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre travail?

TH : J’ai toujours été proche de la clientèle. J’aime être en contact avec les gens, sinon je ne ferais pas ce que je fais aujourd’hui. Je suis passionné des individus, je suis curieux, toute histoire qui passe dans mon bureau m’enrichit.

C : À part la finance, avez-vous d’autres passions?

TH : Bien sûr, Dieu merci! J’aime beaucoup la lecture, les randonnées dans les Laurentides, les Cantons-de-l’Est, les voyages au soleil dans le Sud avec ma femme et mes enfants. Cet été, nous avons découvert Charlevoix, c’était merveilleux. Je suis aussi un amateur de bonne bouffe.

C : Quelle est votre dernière grosse dépense?

TH : Mes deux dernières grosses dépenses ont été pour les Fêtes, pour ma petite fille de six ans et demi et mon garçon de trois ans. Mon fils voulait la tour de contrôle de Pat’Patrouille… qui est pas mal chère! Ma fille désirait un synthétiseur pour faire de la musique.

C : Est-ce que vous avez peur d’être remplacé par un robot?

TH : Pas du tout! Tant que les robots n’auront pas de sentiments, ils ne pourront pas remplacer l’être humain. Les placements en ligne et les conseillers-robots m’aident beaucoup, car j’arrive à dégager du temps pour faire autre chose. Une rencontre avec un membre dure environ 90 minutes, ça demande de la préparation.

C : Pouvez-vous résumer en un mot le travail du conseiller?

TH : Engagement. L’engagement personnel envers la personne en face de nous. Nous vivons une ère où les gens sont très occupés, ils sont sur le marché du travail et ils ont en plus des familles à gérer. Quand ils nous confient quelque chose, ils veulent être sûrs qu’ils n’auront pas à y revenir.

C : À quoi ressemble le conseiller de demain, selon vous?

TH : Je pense que le conseiller de demain sera polyvalent, davantage un généraliste qu’un spécialiste. Mon analyse repose sur ce que je vois : aujourd’hui, on demande de plus en plus aux conseillers de travailler sur le crédit et l’épargne en même temps, par exemple.

C : Si c’était à refaire, vous seriez…

TH : Je suis très heureux comme je suis, je ne referais rien.

Tarik Haned, à 43 ans, est passionné par les placements financiers. Fort d’une formation solide à HEC Montréal dans l’administration des affaires et dans la planification financière, il s’engage, en tant que directeur du développement des affaires au sein de la Caisse des Versants du mont Royal, à offrir le meilleur de son expertise avec son équipe.