Dans les coulisses du conseil indépendant

Par Alizée Calza | 28 mars 2019 | Dernière mise à jour le 22 août 2023
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Trois chaises blanches et une chaise rouge.
Photo : 123RF

Dans cette série vidéo, des conseillers de différents horizons dévoilent les coulisses de leur travail… et quelques détails sur leur cabinet. Aujourd’hui : Martine Rainville, planificatrice financière et représentante en épargne collective auprès de Mérici Services Financiers, et sa collègue Sarah Verreault, représentante de courtier en épargne collective, conseillère en sécurité financière et en rentes collectives rattachée à Mérici Services Financiers.

Après avoir travaillé dans une banque au début des années 1980, Martine Rainville s’est tournée vers les courtiers indépendants en assurance de personnes. Lorsqu’elle a décidé de partir, la conseillère a fondé son propre cabinet, Planification Financière Mara.

Aujourd’hui, songeant de plus en plus à la retraite, la conseillère s’est mise à la recherche de sa relève et a fait la rencontre de Sarah Verreault. Celle-ci, encore aux études, savait qu’elle voulait se lancer à son compte, mais ignorait dans quel domaine.

La chimie a opéré et la rencontre a été décisive : elle voulait s’engager dans les services financiers. Depuis, les deux conseillères travaillent ensemble.

Conseiller : Pourquoi avoir choisi de devenir conseillère indépendante?

Martine Rainville : Au départ, je n’étais pas à mon compte. J’ai travaillé auprès de courtiers qui, eux, étaient indépendants. J’ai donc évolué dans ce monde et quand est venu le temps de développer ma propre entreprise, je n’imaginais pas d’autres options.

Sarah Verreault : Quand je suis arrivée sur le marché du travail et que j’ai commencé à travailler avec Martine, elle était déjà indépendante. D’office, je me suis retrouvée avec Mérici Services financiers comme courtier, mais jamais je n’ai eu l’idée d’aller travailler dans une banque, car mes deux parents étaient entrepreneurs et je voulais l’être aussi.

C : Y a-t-il des aspects négatifs à l’indépendance?

MR : Je pense que ça dépend plus des individus. Personnellement, j’ai toujours aimé travailler dans de petites équipes, et avoir une certaine liberté d’action. Une firme comme Mérici me convient parfaitement. Je peux discuter avec tout le monde à l’interne sans que ce soit complexe ou que rejoindre quelqu’un prenne trop de temps.

SV : Ça dépend aussi du client. Certains préfèrent faire affaire avec une grosse institution financière, mais nous voulions offrir un service plus personnalisé. Et nous servons tous les types de clients.

MR : Nous travaillons à long terme avec eux. Nos clients recherchent cette continuité dans la relation, ils font toujours affaire avec les mêmes personnes.

Être un conseiller indépendant est une avenue parmi d’autres. Mais ce n’est pas une avenue pour tout le monde. Plusieurs hésitent à devenir indépendant pour toutes sortes de raisons, comme la difficulté de se lancer en affaires. À mon époque, dans le milieu des années 1990, on disait que ça prenait cinq ans avant de commencer à être rentable. C’est encore un peu vrai, mais si nous voulons intéresser les jeunes à l’indépendance et assurer notre relève, il faut les aider pendant ces cinq années-là notamment en leur offrant un salaire.

C : Comment vous sentez-vous par rapport au fait d’être une femme dans une industrie étiquetée masculine?

SV : Ça ne change rien à ma perception. Oui, c’est un milieu dans lequel il y a beaucoup d’hommes, mais maintenant, dans tous les domaines, je pense qu’on fait de plus en plus de place aux femmes. Peut-être que certains clients préfèrent faire affaire avec des hommes, mais ça veut simplement dire qu’ils ne viendront pas vers nous!

MV : Je n’ai jamais senti que ça me nuisait d’être une femme. Comme indépendante, j’avais la possibilité d’organiser mon agenda et mes horaires en fonction des besoins de ma famille et je ne pense pas avoir manqué à celle-ci. Être indépendante m’a procuré plus d’avantages que d’inconvénients sur ce plan.

Surtout que comme indépendant, il n’y a pas de différence de rémunération entre les hommes et les femmes. C’est à la hauteur du temps, de l’énergie et du travail que tu y mets. À travail égal, on va être rémunéré de la même façon. On peut dire que dans notre domaine, l’égalité est atteinte à cet égard.

Alizée Calza Alizee Calza

Alizée Calza

Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement.