Louis Khalil s’ouvre à vous

Par Alizée Calza | 1 mars 2021 | Dernière mise à jour le 22 août 2023
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Photo portrait de Louis Khalil.
Crédit: Annie Simard Photographe

Les trois gagnants du concours 2020 Les conseillers à l’honneur! ont su, chacun à leur façon, faire leur marque dans l’industrie québécoise des services financiers. Conseiller a décidé de les interroger sur les défis de l’année et sur l’industrie en général. Découvrez ce qu’a à dire Jean-Philippe Vézina, planificateur financier et fiscaliste dans l’équipe de Jean-Maurice Vézina, IG Gestion Privée de Patrimoine, nommé conseiller de moins de 40 ans de l’année 2020.

Conseiller : Auriez-vous des conseils pour la relève?

Louis Khalil (LK) : Je ne me sens pas très confortable de donner des conseils à un jeune ou une jeune conseillère en placement qui débuterait, mais je veux bien leur partager mon truc.

Au début de ma carrière, j’ai eu la chance de lire un livre où l’auteur nous mettait dans une situation précise : « Imaginez-vous que vous êtes rendu à 65 ans. C’est un vendredi, votre dernière journée au bureau et vos collègues vous invitent à prendre un verre pour fêter votre départ. Vous allez naturellement avoir à prendre la parole. Imaginez-vous dès votre début de carrière ce que vous aimeriez dire lors de ce souper-là. »

Je trouvais que c’était un bon conseil. C’est pour ça que j’ai pris le temps d’écrire d’un point de vue familial, personnel, professionnel et également du point de vue des implications que je pourrais avoir, ce que j’aimerais être capable de dire à 65 ans. Après ça, le travail entre le début et la fin de votre carrière, c’est juste de faire ce que vous avez écrit.

Comme disent nos amis anglophones: « what gets measured gets done ». Au cours d’une carrière, nombre de distractions peuvent survenir. Mais quand on a écrit ce qu’on voulait dire à ses 65 ans, même si on peaufine notre discours tout au long de notre carrière, ça nous permet d’être focus et d’atteindre nos résultats.

C : Quelles leçons retenez-vous de la pandémie? 

LK : Des leçons de la pandémie, je pense qu’on en a tous appris plusieurs. Je dirai que j’en retiens trois principalement.

Premièrement, ça prend une organisation qui est solide, qui a les moyens. Je regarde les outils technologiques qui ont été mis à notre disposition le lendemain du confinement : tous nos systèmes fonctionnaient bien. Il y avait déjà eu beaucoup d’investissements en amont de la part de la Financière Banque Nationale et ça s’est poursuivi et même accéléré par la suite. Ce soutien-là nous a vraiment permis d’être fonctionnels et capables d’être sur la coche au niveau de nos communications et de la gestion de portefeuille.

La deuxième leçon c’est l’importance d’être toujours bien diversifié. La COVID-19 est arrivée, c’était du champ gauche, la définition d’une crise que personne n’a vue venir sur une base continue. Et si on se souvient avant la COVID, beaucoup affirmaient que les taux d’intérêt étaient tellement faibles, qu’il n’y avait plus de perspectives de rendement avec les obligations, mais nous on a fait 8 % de rendement avec nos obligations cette année. Tout ça pour dire qu’il est important de toujours garder une saine diversification.

Et la troisième leçon, selon moi, c’est que nos clients ont une plus grande tolérance au risque qu’on l’estime surtout lorsqu’on les accompagne, qu’on communique beaucoup et qu’on leur explique ce qu’on voit comme opportunité et comme menace. Et à long terme, si on est capable d’avoir un peu plus d’acceptation de cette volatilité, ultimement ils vont faire plus d’argent et atteindre leurs objectifs plus rapidement.

Alizée Calza Alizee Calza

Alizée Calza

Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement.