L’importance du plan B

Par ARSF | 4 janvier 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans toutes les sphères de la vie, et ce, depuis toujours, des gens ont réussi à obtenir du succès rapidement et fortement.

Certains parlent de talent, d’acharnement, de travail, d’autres diront que les contacts et la chance y sont pour beaucoup. Comme dans tout, il y a un juste milieu.

Il ne faut pas oublier que la majorité des opportunités d’emploi dans le courtage indépendant est intrinsèquement de nature entrepreneuriale. Quelqu’un désirant s’y lancer devra sans équivoque s’y acharner et parfaire ses connaissances à toutes les occasions s’il veut avoir une chance de réussir.

Mais quel est le lien entre le titre et l’article ?

Beaucoup de coachs, de mentors, de directeurs ou peu importe comment vous les appelez, diront à de nouveaux conseillers qu’il faut s’y donner à 100%. Ils évoquent qu’on ne doit pas avoir de plan B, que la nécessité est mère d’innovation et que si nous n’avons pas d’autres portes de sortie, nous réussirons. Ils nous donneront des conseils comme « dépense ton argent, tu n’auras pas le choix de travailler en conséquence ». Drôle de conseil venant d’un professionnel des services financiers de nous conseiller de dépenser plus que l’on rapporte, non ?

Ils citeront peut-être même des exemples de personnes ayant obtenu du succès pour appuyer leurs dires. Si ces personnes ont réussi en y mettant de l’huile de coude, alors assurément que nous pouvons faire de même.

Nous avons ici un bel exemple du biais de survivant. C’est-à-dire, qu’on se fie à l’expérience de peu de gens pour tirer des conclusions plutôt que de se fier aux statistiques. C’est normal, va-t-on dire à un débutant dans la carrière, que 80% des conseillers quittent dans leurs 4 premières années d’exercice ? Bien sûr que non ! Surtout si on vient de lui dire qu’il ne fallait pas avoir de plan B…

Toutefois, d’autres vous diront qu’un plan B est essentiel pour mettre toutes les chances de son côté. Un second emploi à temps partiel n’est pas synonyme d’échec, au contraire ! Pour certains, un second emploi permet d’injecter plus de liquidités dans leurs démarches entrepreneuriales. En plus, le jour où ils recevront « unchargeback » de 5000 $, ils ne seront pas forcés de manger des toasts au beurre de peanuts 3 fois par jour ! Ajoutez-y des engagements financiers et sans plan B, nous avons une belle recette pour une calvitie précoce.

De plus, il est démontré que le stress peut avoir un impact négatif sur la performance au travail. De cette manière, vous vous retrouvez dans une situation non avantageuse, avec un niveau de stress élevé qui peut faire en sorte de vous nuire encore plus ; drôle de cercle vicieux !

Peut-être faites-vous partie des rares personnes chez qui un haut niveau de stress les amène à performer encore mieux ? Si c’est le cas, tant mieux! Malheureusement, ce n’est pas la réalité pour tous.

Au final, on peut se demander pourquoi cette idéologie de dire qu’il ne faut pas de plan B est si prévalente dans le domaine. Est-ce par tradition ? Par but plus néfaste ? Impossible de le dire.

De jeunes conseillers à d’autres, voici notre conseil : maximisez vos chances de succès en tenant compte de votre réalité, en ne prenant pas de risque vous assurant des semaines (et même des mois) d’insomnie. Au bout de la ligne, la santé est ce qui est le plus important. Il vaut mieux réussir un peu plus lentement que de réussir rapidement, mais en diminuant votre espérance de vie en infligeant un stress constant à votre corps.

N’oubliez pas, vous n’êtes pas obligé de sprinter ce marathon !