Prévoir le prévisible et se croiser les doigts pour le reste!

Par Daniel Guillemette | 21 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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J’imagine mal un conseiller en sécurité financière se targuer de sa capacité à bien gérer les risques découlant de ses activités. Je ne m’attends pas non plus à ce que les assureurs vers qui nous dirigeons nos clients commencent soudainement à faire notre éloge à ce propos, à travers leurs rapports de vente ou autrement.

Ces mêmes assureurs accordent pourtant une telle importance à la gestion de leurs propres risques qu’ils la confient généralement à leur personnel de plus haut niveau et embauchent même des consultants externes pour avoir une vision plus objective. J’admire ces entreprises dont la survie repose en grande partie sur une gestion rigoureuse et disciplinée des risques.

Je n’ai pas trouvé de données fiables sur lesquelles m’appuyer pour établir la proportion de leur richesse attribuable au développement des ventes par rapport à leur capacité à bien gérer les risques. Personne n’osera toutefois dire que c’est 100 % contre 0 %.

Vous possédez certainement toutes les données requises pour calculer cette proportion dans votre pratique. Si vous avez besoin de récompense immédiate, vous consacrez sans doute la majeure partie de votre temps à créer des relations et à faire des ventes. Si vous construisez pour l’avenir, vous acceptez déjà de sacrifier une partie de votre temps de développement pour le consacrer à la révision ponctuelle de vos processus.

Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas encore le « Test de la guimauve », je vous invite à vous distraire un peu en cliquant sur ce lien. Cette vidéo, tirée d’une étude conduite dans les années 1960, illustre de belle façon comment les personnes ayant la capacité de patienter dans l’espoir d’avoir une plus grosse récompense ultérieure ont une vie meilleure.

Dans mon premier billet, je vous demandais de prendre position sur la question suivante en vous inspirant de notre modèle de gestion des risques:

« Dans quelle section placeriez-vous un manquement déontologique dans les opérations d’un conseiller en sécurité financière? »

Bien que les manquements déontologiques n’entraînent pas tous un impact important, la prudence la plus élémentaire nous pousse à les situer dans le carré rouge. Nous devons donc éviter ce risque en appliquant des actions immédiates et en exerçant un contrôle intensif.

J’aimerais maintenant vous proposer une méthode toute simple qui vous permettra d’amorcer votre propre démarche. En superposant vos propres processus d’affaires à l’image suivante, seriez-vous en mesure d’identifier des déficiences qui pourraient vous mettre à risque?

Je vous suggère pour l’instant de limiter votre analyse aux risques suivants :

  • ceux découlant de la gestion de la confidentialité et de la protection des renseignements personnels ;
  • ceux découlant d’une méconnaissance des règles déontologiques

Dans mon prochain billet, il me fera plaisir de vous partager mes propres découvertes.


Daniel Guillemette est conseiller en sécurité financière.

Daniel Guillemette

Daniel Guillemette est conseiller en sécurité financière depuis 1984. Il a terminé ses études en fiscalité à l’Université de Sherbrooke en 2000. Il dirige plusieurs cabinets de services financiers qu’il a acquis au fil du temps, la première acquisition datant de 1996. En 2008, inspiré de ses propres besoins, il a commencé à s’investir dans le projet iGeny, une entreprise visant à augmenter son agilité, sa capacité à s’adapter aux conditions changeantes. iGeny commercialise aujourd’hui iGeny Form, iGeny Pro, ScanSquad et offre également aux conseillers un service d’adjointes virtuelles.