L’avenir des family offices

Par Funda Dilaver | 26 juillet 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une famille de petits personnages posée sur un tas de pièces.

On n’est jamais assez visionnaire lorsqu’il s’agit de gérer son patrimoine. Les racines des family offices remontent au VIe siècle, lorsque l’intendant d’un roi était chargé de gérer la fortune royale, selon le EY Family office Guide. Toutefois, l’histoire moderne du premier family office remonte au XIXe siècle. Le pionnier de ce dernier était J.P. Morgan, financier et collectionneur d’art, mais il a rapidement été imité par la famille Rockefeller. Les family offices ont commencé à gagner en popularité dans les années 1980, et les années 2000 ont connu un boom du nombre de family offices.

Traditionnellement, les family offices étaient destinés à une seule famille fortunée dans le but de centraliser la gestion de la fortune familiale. En général, les familles disposant d’une fortune d’au moins 100 millions de dollars (M$) (idéalement 300 M$ au moins) et plus ont des family offices uniques (SFO), mais la majorité des SFO gèrent plus d’un milliard de dollars de patrimoine familial.

De nos jours, le paysage des family offices a changé ; les multi family offices (MFO) commencent à se développer pour aider les familles dont la valeur ne se chiffre pas en milliards de dollars, mais qui ont besoin de conseils de haute qualité et d’un accès à des spécialistes qualifiés : conseillers en investissement, avocats, notaires, comptables, fiscalistes.

Ces familles bénéficient de services de haute qualité pour une fraction du prix dont elles devraient s’acquitter si elles faisaient affaire avec un family office unique. Cependant, tous les MFO ne sont pas identiques, alors que certains offrent une gamme complète de services à l’interne, beaucoup d’entre eux externalisent les principaux services, tels que les services juridiques, comptables, fiscaux, etc.

Pourquoi les family offices sont-ils de plus en plus nécessaires ?

Le rapport 2020 de Wealth X sur l’Ultra High Wealth (personnes dont la fortune est supérieure à 30 M$) montre qu’il y a une augmentation du nombre de personnes fortunées. Seulement au Canada, le nombre d’ultra riches a atteint 11 285 et leur fortune totale est de 1,2 trillion de dollars. Le Canada est le cinquième pays au monde à compter le plus grand nombre de personnes ultra riches et est au 7e rang pour ce qui est du nombre de personnes à valeur nette très élevée (entre 5 et 30 M$ de richesse) avec plus de 73 000 individus.

Avec l’augmentation du nombre de familles fortunées et la complexité croissante de la gestion des actifs, la volatilité des marchés, la législation fiscale, les familles recomposées, les actifs et les familles transfrontaliers, le besoin d’une gestion et de conseils professionnels dans tous ces domaines est évident.

Faire équipe avec un bureau multifamilial de haut calibre aide à atteindre les objectifs fixés par les familles et les bureaux familiaux. Selon le Global Family Office Report 2016 d’UBS/Campden, la gestion intergénérationnelle du patrimoine, la consolidation des services de comptabilité, la fiscalité et la planification successorale, l’unité familiale, l’éducation familiale, la philanthropie et les services de conciergerie sont les objectifs d’un family office, classés par ordre d’importance.

Où allons-nous maintenant ?

Dans un monde complexe où les particuliers fortunés et très fortunés recherchent le confort, l’assurance, la confidentialité et la discrétion, ainsi qu’une approche humaine et sur mesure pour chaque membre de la famille, l’avenir des family offices qui fournissent un service complet avec des professionnels multidisciplinaires et qui peuvent se différencier par leur approche humaine et holistique semble extrêmement prometteur.

À l’ère de l’intelligence artificielle, l’accès à un service personnalisé de premier ordre et à la confidentialité deviennent un défi. Par exemple, lorsque les grands cabinets comptables qui prétendent servir les particuliers fortunés et très fortunés délocalisent les déclarations fiscales individuelles en Inde, au Maroc ou dans d’autres pays asiatiques où la main-d’œuvre est bon marché et la production de masse est la norme, la clé pour obtenir ce service de premier ordre passe par un multi family office indépendant spécialisé dans les investissements, la comptabilité, les conseils juridiques et fiscaux et la philanthropie.

Un client heureux rime avec une entreprise prospère.

Funda Dilaver

Titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires, Funda Dilaver a également complété des études supérieures en commerce international et en comptabilité à l’Université McGill ainsi qu’en fiscalité à l’Université de Sherbrooke. Elle a obtenu le certificat de réussite du cours fondamental d’impôt de CPA Canada. Spécialisée en planification fiscale, successorale et de la relève, en gestion du patrimoine des particuliers à valeur nette élevée et de propriétaires de petites entreprises, Funda Dilaver possède aussi une connaissance approfondie des questions fiscales internationales.