Les PME canadiennes prévoient moins embaucher

Par La Presse Canadienne | 30 juin 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Tatiana Badaeva / 123RF

Les plans d’embauche des entrepreneurs canadiens sont à la baisse, ce qui laisse entrevoir un possible ralentissement économique, selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). La tendance est toutefois moins prononcée au Québec où la rareté de main-d’œuvre est plus importante.

Seulement 18 % des répondants prévoient embaucher du personnel au cours des trois à quatre prochains mois. Cela se compare à 22 % lors du mois précédent.

« L’été est généralement un moment où les embauches sont plus importantes dans les secteurs saisonniers, souligne la directrice de l’économie à la FCEI, Andreea Bourgeois, en entrevue. L’été, c’est une saison occupée pour les services hospitaliers ou les loisirs. »

Au Québec, la demande de travailleurs est plus résiliente tandis que 26 % des répondants affirment qu’ils procéderont à des embauches. D’ailleurs, 54 % des entrepreneurs québécois estiment toujours que le manque de personnes qualifiées limite leurs ventes. La proportion est de 48 % pour la recherche de travailleurs non qualifiés. « La situation est de plus en plus difficile autant pour le recrutement de personnel que pour la marge de profit », commente un détaillant québécois cité dans le rapport.

Le Québec est beaucoup plus touché par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée, abonde Andreea Bourgeois. « Il y a eu une petite amélioration (pour la disponibilité de main-d’œuvre), mais la situation était tellement pire au Québec qu’il faudrait voir des chiffres beaucoup plus bas que ça pour parler d’une amélioration. »

Dans l’ensemble du pays, 45 % des propriétaires de PME jugent que le manque de travailleurs qualifiés représente un frein. C’est le taux le plus faible depuis deux ans.

En juin, l’indice de confiance de propriétaires de PME du Québec s’établit à 51,2 points sur un horizon de 12 mois. Un indice supérieur à 50 indique qu’il y a plus d’entrepreneurs qui affirment que leurs entreprises profitent d’une tendance favorable que ceux qui se disent dans une situation défavorable.

Par contre, l’indice de confiance tend à se situer au-dessus de 60 points lorsque l’économie est à son plein potentiel, précise Andreea Bourgeois. « Un seuil de 51,2 points, c’est très bas. »

Lorsque questionnés sur leur situation actuelle, 50 % des entrepreneurs au Québec estiment que leur situation est bonne, contre 12 % qui la qualifient de mauvaise. « C’est très difficile de maintenir des prix concurrentiels avec toutes les augmentations de prix et le coût des transports. De plus, pour se protéger des cyberattaques, il faut dépenser des prix de fou en informatique », commente un grossiste de Québec cité dans le rapport.

La Presse Canadienne