Brexit : les banques centrales se préparent au pire

Par La rédaction | 20 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les banques centrales de partout dans le monde se préparent à l’éventualité d’un Brexit, soit la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, à l’issue d’un référendum qui aura lieu jeudi.

La Banque centrale européenne, la Réserve fédérale américaine et la Banque du Japon pourraient avoir recours à « un mécanisme d’urgence pour approvisionner le marché en dollars en cas de plongeon de la livre », dans l’éventualité où les citoyens britanniques votaient pour une sortie de l’UE le 23 juin, selon le quotidien économique japonais Nikkei cité par l’Agence France-Presse.

« Un accès facilité aux dollars offrirait un filet de sécurité pour contenir l’incertitude si le pire devait arriver », écrit le journal nippon.

LA BANQUE DU CANADA LIÉE PAR UN ACCORD

Ce processus découle d’un accord signé en 2013 entre les trois banques centrales précédemment citées, ainsi que celles du Canada, de l’Angleterre et de la Suisse. Les six institutions nationales se sont engagées à « se fournir mutuellement des liquidités dans leur devise respective en cas de turbulences financières », rappelle l’AFP.

En gros, cet accord permet aux banques centrales de fournir des liquidités dans une autre devise que la leur aux banques présentes sur leur territoire, pour contrer une crise de confiance au sein du secteur, crise qui pourrait survenir pas plus tard qu’au lendemain du référendum de jeudi.

« Il existe un mécanisme de swap entre plusieurs banques centrales, dont celle du Japon, et dans ce cadre, nous procurons chaque semaine des liquidités en dollars au marché », a d’ailleurs déclaré à l’AFP un porte-parole de la Banque du Japon.

Selon ce qu’écrit le Nikkei, qui ne dévoile pas le nom de sa source, en cas de Brexit, les dirigeants du G7 pourraient aussi y aller d’une déclaration commune afin de rassurer les marchés.

La présidente de la Fed, Janet Yellen, a déclaré la semaine dernière qu’un Brexit affecterait l’économie mondiale et les conditions financières dans le monde entier.

La rédaction