Les effets négatifs du Brexit vont-ils perdurer?

Par Soumis par Investissements Renaissance | 14 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Tout dépend des réactions des entreprises et consommateurs européens dans les prochains mois, explique Luc de la Durantaye, directeur, répartition de l’actif et gestion des devises à Gestion d’actifs CIBC.

« Si la première région affectée a été le Royaume-Uni, il faut se rappeler que ce pays ne représente qu’environ 2 % de l’économie mondiale. Il faut surtout surveiller les effets secondaires sur ses partenaires européens », dit Luc de la Durantaye.

Le vote de principe pour la séparation du Royaume-Uni de l’Union Européenne, survenu le 23 juin, ne déclenchera pas une récession mondiale, juge l’expert. Mais l’incertitude va demeurer.

« Il faut surveiller les effets de l’incertitude ambiante sur les investissements des entreprises, la création d’emplois, et l’attitude des consommateurs. On a déjà vu des impacts négatifs sur l’économie européenne, qui était déjà fragile avant cela », poursuit Luc de la Durantaye.

Les banques européennes, et notamment italiennes, subissent de nombreuses pertes sur prêt, note-t-il.

« Il faut voir comment elles vont absorber les mauvais prêts dans les temps à venir, et à quel point cela va affecter leur appétit pour les prêts à la consommation et aux investissements. Ceux-ci sont essentiels pour soutenir la croissance, qui est déjà un peu moribonde en Europe. On s’attend à ce qu’elle soit encore un peu plus faible. »

Après une réaction initiale très négative, les marchés financiers ont commencé à « reprendre du poil de la bête », dit l’expert. Mais les dirigeants des diverses factions politiques en Grande-Bretagne ne font rien pour apaiser les incertitudes sur l’avenir du pays.

« Cela va plomber les marchés pour un bon moment encore. Et d’autres éléments négatifs pourraient survenir », prévient M. de la Durantaye.

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