Les investisseurs liront-ils leurs nouveaux relevés?

Par La rédaction | 6 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le MRCC 2 prévoit l’envoi de deux nouveaux relevés annuels aux investisseurs, comportant des renseignements personnalisés sur les rendements et les frais. Mais quelle utilité, s’ils ne les lisent pas?

Dans une étude réalisée en 2015 par la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique, 62 % des répondants soutenaient toujours lire leurs relevés, alors que 17 % le faisaient souvent et 15 % parfois. Sauf que les deux tiers des répondants admettaient ne les parcourir que superficiellement, se limitant aux renseignements qu’ils jugeaient importants.

Cette difficulté n’est pas présente qu’au Canada. En octobre 2016, la Financial Industry Regulatory Authority, aux États-Unis, exhortait aussi les investisseurs américains à lire leurs relevés financiers.

L’IFIC MONTE AU CRÉNEAU

Les courtiers en placement ont jusqu’au 14 juillet 2017 pour commencer à acheminer ces documents, et un grand nombre ont déjà commencé à le faire. Pour éviter que trop de relevés soient envoyés en pure perte, l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) mène une campagne sous le thème « C’est votre argent. Informez-vous ». Il mise notamment sur une courte vidéo mettant en vedette Jane Rooney, cheffe du développement de la littératie financière du Canada, ainsi que sur les médias sociaux. Les investisseurs peuvent notamment partager sur ces derniers le badge « I read mine / Je lis mon relevé ».

La vidéo a été crée à l’initiative d’acteurs de l’industrie des fonds d’investissement pour encourager les épargnants à lire leurs relevés. Janet Rooney y explique les avantages d’en prendre connaissance.

« Les intervenants du secteur considèrent que ces nouveaux relevés offrent l’occasion idéale de rappeler aux investisseurs qu’ils devraient prendre le temps de mieux comprendre leurs placements et de communiquer avec leurs conseillers sur une base régulière, » soutient dans un communiqué Paul Bourque, président de l’IFIC.

DÉCIDER EN CONNAISSANCE DE CAUSE

De son côté, Janet Rooney soutient que la littératie financière est une priorité et que l’industrie des fonds d’investissement prend des mesures concrètes pour s’assurer que les Canadiens développent les connaissances, les habiletés et la confiance pour devenir des investisseurs informés et doués. « Je crois que la connaissance permet aux Canadiens de prendre des décisions financières responsables et ultimement, d’assurer un avenir financier stable pour eux-mêmes et leur famille », soutient-elle.

La rédaction