Révision de 188 : le CDPSF dénonce le « tirage de couvertes en public »

Par La rédaction | 9 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« Il est urgent de mettre fin à ce spectacle de tirage de couvertes en public. Je doute que les clients de nos professionnels trouvent cela très édifiant. »

Dans une lettre ouverte, le président du Conseil des professionnels en services financiers du Québec (CDPSF) Mario Grégoire fait référence aux différentes positions pour le moins tranchées que les acteurs du milieu ont été amenés à prendre dans le cadre du dépôt de leur mémoire, en réponse au Rapport sur l’application de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (loi 188) publié par le ministre Leitao.

Le Conseil note que certains joueurs de l’industrie réclament l’abolition de la Chambre de la sécurité financière (CSF) tandis que d’autres prônent la réduction des coûts d’encadrement sur la base d’une prise en charge complète de l’industrie par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il lance au passage une pointe à l’APCSF, qui demande la création d’un ordre professionnel afin, selon le CDPSF, de pouvoir élargir leurs champs de compétences « au-delà d’une sphère réduite de l’industrie qu’ils occupent en ce moment. »

Le CDPSF déplore le spectacle de cette course folle aux intérêts particuliers, estimant qu’elle ne fait que générer plus de confusion pour le public épargnant, et qu’elle nuit à l’image des professionnels qui travaillent dans l’industrie des services financiers.

APPEL À COORDINATION

Le Conseil tient à rappeler que l’encadrement combiné de la CSF et de l’AMF constitue un ordre professionnel de facto. Il estime également que si l’industrie n’arrive pas à se coordonner dans le cadre de la présente réforme de la loi 188, elle fait face à une possible déprofessionnalisation de l’industrie et que tout le monde y perdrait.

« Est-ce que l’APCSF veut le recul du professionnalisme financier au Québec? Est-ce que la CSF veut cela? Est-ce ce que Desjardins ou l’AMF souhaitent? », questionne M. Grégoire.

Le Conseil se tourne aujourd’hui vers le ministre des Finances afin qu’il nomme de manière urgente un groupe de travail pour plancher sur cette réforme de la loi 188.

La rédaction