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Darren McKiernan à propos de la technologie

6 juin 2022 | Dernière mise à jour le 11 octobre 2023
7 minutes de lecture

En anglais seulement.

(Durée : 7 min 31 s)

Transcription

Matt :

Je crois que vous détenez encore certains des titres de technologie à grande capitalisation. Leur histoire est presque à l’opposé de ce dont nous venons de parler puisqu’ils se sont très bien comportés pendant la crise du COVID et ont vraiment été malmenés récemment. Quel est votre point de vue sur ce secteur et pourquoi continuez-vous à détenir certains de ces titres ?

Darren McKiernan :

Oui. Tout d’abord, ce que je veux dire, c’est que nous ne sommes pas dans un grand nombre des secteurs technologiques qui ont été décimés et dont les revenus sont multipliés par 30. Vous savez, du genre d’une entreprise d’applications en mode SaaS (Software as a service) dont les offres atteignent des multiples vraiment fous. Nous n’avons jamais trop sérieusement considéré les entreprises gagnantes de la pandémie comme les Peloton, les Netflix et les DocuSign de ce monde, parce que nous nous sommes dit : ok, c’est certainement fantastique pendant le COVID… Voir Zoom aller au sommet où il était, je pense à une certaine capitalisation boursière, à un certain moment, je ne sais pas, c’était certainement plus de 100 milliards de dollars. Cela aurait pu être 200 milliards de dollars. Je ne me rappelle vraiment pas. Parce que ça ressemblait à des transactions évidentes, mais c’était le point, Matt, c’était juste des transactions.

Aussi pénible que ce soit parfois – à regarder ces trucs monter tous les jours, on a peur de rater quelque chose –, nous savions que la question que nous devions nous poser, c’était : « Et ensuite ? » En supposant que le monde revienne à la normalité et que nous soyons tous de retour au bureau, que nous voyagions, que nous sortions, que se passera-t-il ensuite ? Je pense vraiment que les comportements ont changé. Nous ne sommes pas en train d’enregistrer en direct, nous le faisons sur une plateforme technologique et ça ne va pas changer. Je viens de recevoir une demande du service des ventes pour aller voir quelques clients cet été et cet automne. Et je me dis que peut-être qu’au lieu de sortir pendant une semaine, je vais sortir pendant quelques jours, et qu’au lieu d’être sur la route pendant une semaine, ce sera deux jours, et le reste du temps, je ferai des webinaires et des rencontres en ligne. Ces choses n’ont pas changé. Mais le prix qu’on a payé pour ces entreprises était simplement démesuré.

Je ne pense pas que payer 15 fois les gains de l’an prochain pour Google soit excessif, ce qui est le cas aujourd’hui. Je pense au même multiple pour Facebook. Même s’il a encore un peu bougé. C’est comme ça que je vois ça. Nous détenons des titres d’Apple. J’en détiens depuis plus d’une décennie maintenant. Avons-nous des positions importantes dans ces entreprises ? Non. C’est là que je pense que vous avez raison. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a certainement de la frénésie dans certaines zones de ces marchés. Peut-être que c’est à ce stade que vous regardez les actions. Peut-être que nous sommes plus proches du creux que nous ne l’étions, disons, il y a six mois.

Je ne sais pas, mais je vais vous dire ceci : je suis très à l’aise quant aux positions que nous avons dans ces entreprises. Je le répète, ces positions sont relativement petites. Elles sont vraiment relativement petites par rapport à notre indice de référence, mais je pense également qu’en tant qu’investisseur à long terme, il ne serait pas prudent de jouer contre ces entreprises. Donc, je suis plus qu’heureux. En ayant une position de 1 % dans Amazon, je ne perds pas une minute de sommeil. Ces entreprises sont vraiment uniques. Je pense que leurs avantages concurrentiels ont augmenté depuis le COVID. Amazon a fait davantage de dépenses d’investissement pendant ces deux dernières années qu’au cours des 20 années précédentes.

Nous détenons des titres de Texas Instruments, une entreprise de semi-conducteurs analogiques. Nous détenons aussi des titres de Analog Devices, une autre entreprise de semi-conducteurs analogiques. Ces entreprises jouent un rôle de plus en plus crucial dans… appelons ça la nouvelle économie, la numérisation de tout, des produits techniques pas seulement pour votre réseau domestique et vos ordinateurs personnels. C’est le grand nombre de semi-conducteurs qui entrent dans la fabrication des autos ou des appareils d’IRM. Ce que je veux dire, c’est que cela ne va pas disparaître et que nous sommes heureux de détenir des titres d’entreprises comme Texas Instruments ou Analog Devices qui occupent des positions, sinon dominantes, du moins très fortes dans ce qui est une industrie vraiment importante pour l’avenir.

Puis, Texas Instruments a fait des ventes massives parce qu’elle a annoncé qu’elle allait pratiquement doubler ses dépenses d’investissement pendant les prochaines années. Pourquoi le fait-elle ? Parce qu’il y a une quantité considérable de demandes et qu’elle essaie en fin de compte de mieux servir ses clients. Et vous savez, ça va réduire les rendements à court terme. L’action ne va peut-être pas se comporter aussi bien qu’elle l’aurait fait sans cela, mais ils font ce qu’il y a de mieux pour l’entreprise, et notre position – à 95 points de base la dernière fois que j’ai vérifié –, nous satisfait.

Si on veut vraiment entrer dans les détails, nous sommes sous-pondérés en technologie. Je pense que nous sommes à 17 ou 18 %. Selon moi, l’indice de référence est à 22 %. Nous ne perdons pas beaucoup. Et je le répète, nous ne restons pas éveillés la nuit en nous disant : « Oh mon Dieu, nous sommes sous-pondérés de 5 %. » Nous avons une pondération de 5 % dans les semi-conducteurs, et pas seulement dans Taiwan Semiconductor. J’ai déjà parlé de Texas Instruments et de Analog Devices. Nous détenons du Broadcom qui possède des franchises importantes. Elles vendent des ensembles de circuits intégrés dans les centres de données. Ils ont aussi ce qu’ils appellent une activité de logiciels d’infrastructure qui est presque… en fait, c’est une activité de rentes. Elle compte pour environ un quart de leurs gains. Nous sommes plus que satisfaits de détenir ces entreprises. J’ai mentionné que nous détenons des titres d’Amadeus. Croyez-le ou non, elle est considérée comme une entreprise technologique. C’est davantage une entreprise de service pour les compagnies aériennes et l’industrie hôtelière, même si elle est dans la technologie.

Nous détenons des titres de Visa, qui est considérée comme une entreprise de technologie, mais en fin de compte, ici aussi, ce sont des tendances à long terme vers la transition des chèques et de l’argent liquide vers Internet et le commerce électronique. Encore une fois, il y a toujours les plateformes d’automatisation de paiement de masse, elles et MasterCard, qui permettent tout ça. Nous étions donc contents de détenir Visa plutôt que Affirm ou PayPal ou de passer en revue la liste des entreprises qui ont été éliminées parce que nous pensions que Visa, à 30 fois les bénéfices, c’était acceptable. Mais je ne pouvais pas justifier de payer 200 fois les bénéfices pour des entreprises qui avaient des bénéfices.

C’est un long détour pour dire que nous détenons un certain nombre de ces grandes entreprises de technologie. Nous pensons qu’elles sont correctement valorisées. Nous considérons que nos positions sont prudentes et qu’un moment viendra où il sera probablement judicieux pour nous d’en ajouter. Je ne dis pas que c’est nécessairement aujourd’hui. Mais si tout le monde pense que… 15 fois les bénéfices de l’an prochain pour Google, ce n’est pas excessif – peut-être que les bénéfices sont un peu élevés – c’est probablement une hypothèse raisonnable. Mais si Apple génère 75 ou 70 milliards de dollars de flux de trésorerie disponible l’an prochain, ce sont toujours des entreprises extrêmement bien positionnées, rentables, voire plutôt dominantes dans leurs marchés finaux. Je pense qu’elles deviennent davantage dominantes. Encore une fois, hausse des taux, valorisation. Qui sait ce qui va se passer au cours des six, neuf ou douze prochains mois ? Mais l’activité de ces entreprises ne s’affaiblira certainement pas.

Donc, c’est juste une histoire d’évaluation. Je peux tout à fait imaginer que les gens se disent : « Ok, 23 fois les bénéfices d’Apple, c’est peut-être un peu beaucoup pour une entreprise qui pourrait connaître une croissance à un chiffre pendant les prochaines années. Peut-être qu’elle ira jusqu’à 20. Peut-être qu’elle ira à 15 dans un marché de ventes massives. D’accord, nous pouvons accepter ça. » Nous sommes satisfaits de notre positionnement actuel, parce que, encore une fois, que vaudra cette entreprise dans trois ans, cinq ans et plus ? C’est ainsi que nous y pensons.