Contenu publicitaire
?

Qu’est-ce que Contenu publicitaire?

Le Contenu publicitaire est du contenu fourni par des entreprises qui souhaitent joindre les professionnels de la finance. Les journalistes de Conseiller.ca ne participent pas à la production de ce contenu. Contactez-nous pour obtenir plus d’information.

William Aldridge au sujet du Canada

3 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 11 octobre 2023
7 minutes de lecture

En anglais seulement.

(Durée : 7 min 37 s)

Transcription

Présentateur 1 :

Ce balado est offert à titre informatif seulement. Les informations relatives aux stratégies de placement ou aux placements individuels ne doivent pas être interprétées comme des conseils ou des recommandations. Les utilisateurs doivent consulter des professionnels en fonction de leur situation.

Matthew Schnurr :

Bienvenue au balado de Placements Mackenzie. Je m’appelle Matthew Schnurr et je suis enchanté d’être ici en compagnie de Will Aldridge. Will dirige notre volet d’actions canadiennes. Will, bienvenue au balado.

William Aldridge :

Merci beaucoup, Matt. Je suis heureux d’être là.

Matthew Schnurr :

Je suis, moi aussi, content que vous soyez présent. C’est tout à fait pertinent.
Plus je lis de textes sur le Canada dans la presse, plus il me semble que pour de nombreux prévisionnistes, le Canada est un pays haussier. Avant de parler de votre point de vue sur le Canada en particulier, j’aimerais commencer la discussion en vous demandant comment vous envisagez l’investissement en général.

William Aldridge :

Oui, et on ne peut certainement pas parler de la façon dont mon équipe et moi nous abordons l’investissement sans parler du Canada. Nous nous concentrons à 100 % sur le Canada. Comme vous le savez, Matt, le Canada constitue un environnement assez unique pour tenter de trouver des placements dans le contexte mondial. Quelques marchés sont comparables au Canada, mais vraiment c’est un endroit plutôt unique.

William Aldridge :

J’ai passé toute ma carrière au Canada à étudier des entreprises canadiennes et à rencontrer des équipes de gestion canadiennes – et on peut en dire autant de mon équipe. Nous apportons beaucoup d’expérience dans ce domaine. Nous essayons de trouver des idées au Canada et de les aborder avec cette perspective canadienne. Je pense simplement à la forte exposition aux ressources naturelles du TSX. Bien sûr, les finances ont aussi un poids important.

William Aldridge :

En fait, ce que cela signifie par conséquent, c’est qu’il faut envisager les choses un peu différemment. Nous prenons en considération les produits de base et les prévisions, mais le Canada est un endroit assez unique. Nous pouvons parler de la conjoncture au Canada, de la façon dont elle se présente aujourd’hui. Les gens ont tendance à penser à l’évaluation et à transposer cette vision sur les choses. Le Canada sera toujours considéré statistiquement comme un peu moins cher qu’un pays comme les États-Unis. Nous pourrons revenir sur ce sujet.

William Aldridge :

Le Canada offre une dynamique intéressante. Il est certain que nous devons réfléchir à ce que cela signifie d’essayer de trouver des idées. C’est aussi un marché assez restreint. Nous bâtissons un portefeuille diversifié et nous tentons de penser aux meilleures occasions dans chaque secteur, mais certains de ces secteurs peuvent être assez étriqués, comme vous le savez.

Matthew Schnurr :

Bien sûr. Oui, le Canada est un marché très étroit où les ressources naturelles et les finances prédominent, comme vous l’avez souligné. Souvent, les investisseurs se décrivent eux-mêmes quelque part sur le spectre allant de la valeur à la croissance. Ces mots peuvent être un peu ambigus, c’est certain, et il faudrait peut-être les préciser, particulièrement dans un marché comme le Canada. Où vous situeriez-vous sur ce spectre ? Et de quelle manière y pensez-vous quand vous abordez les marchés canadiens ?

William Aldridge :

Oui, ma formation était vraiment axée sur la valeur. Quand j’ai commencé à travailler du côté achat, j’ai commencé à travailler avec un investisseur axé sur la valeur fondamentale, Bob Tattersall, avec lequel vous avez également déjà travaillé, Matt.

Matthew Schnurr:

Oui, bien sûr.

William Aldridge:

Bob est très axé sur la valeur fondamentale, très centré sur le ratio cours/valeur comptable. Même de façon innée, au plus profond de moi-même, cela m’a toujours attiré, tout comme l’évaluation en général. C’est aussi comme cela que je me suis formé. Avant de travailler avec Bob, toutes mes lectures étaient vraiment basées sur l’évaluation, comme celles de [Warren] Buffett et de Peter Lynch du côté de la croissance, mais toujours très axées sur l’évaluation.
Il est parfois facile pour nous de pousser les investisseurs vers la valeur du spectre de croissance, mais en fait, pour nous, je pense que nous pensons davantage à l’évaluation en général et à la recherche d’occasions statistiquement attrayantes par rapport à la valeur attribuée par le marché à une action donnée.

William Aldridge :

Nous n’avons vraiment pas peur de détenir des entreprises de type croissance annuelle, comme on les appelle. Elles peuvent se négocier à des multiples plus élevés, mais en fait, pour nous, c’est plus une question d’évaluation que de valeur ou de croissance. Nous nous concentrons tellement sur l’évaluation que notre portefeuille a tendance à paraître un peu moins cher que l’indice de référence. Nous sommes si concentrés sur ce sujet. C’est là que nous voulons placer le capital. Nous voulons placer le capital là où nous voyons les meilleurs rendements de la valeur intrinsèque. Nous ne cherchons pas le momentum. Nous ne cherchons pas les entreprises qui affichent une croissance supérieure, une croissance supérieure permanente, et une croissance rapide. En général, ce ne sont pas ces entreprises qui nous attirent.

William Aldridge :

Cela peut certainement rendre cela un peu difficile sur des marchés comme le marché actuel où l’on assiste à une migration vers la qualité et où l’évaluation de ces types d’entreprises a tendance à être un peu plus élevée. Sur le spectre, totalement orienté vers la valeur – et je pense que c’est probablement la façon la plus sûre et la plus simple de penser à la façon dont nous gérons les portefeuilles –, c’est une sorte d’orientation vers la valeur selon notre perspective, que nous apportons.

Matthew Schnurr:

C’est parfait. Peut-être pouvons-nous passer à la situation actuelle au Canada. Comme je l’ai mentionné au début, de nombreux prévisionnistes sont relativement haussiers au sujet du Canada après avoir été plutôt baissiers à son sujet pendant la dernière décennie. Partagez-vous leur optimisme ? Et pour faire un lien avec votre commentaire le plus récent sur la qualité, je pense que beaucoup ne considèrent pas le Canada comme un marché de grande qualité. Que faites-vous actuellement pour contrer cela ou pour l’intégrer à votre portefeuille ?

William Aldridge :

Oui. Je pense que la raison pour laquelle le Canada réussit aujourd’hui tient certainement plus à son exposition aux ressources naturelles qu’à autre chose. Évidemment, l’énergie a un poids important, mais pas aussi important qu’avant. Je veux dire que nous étions au-dessus d’un tiers d’exposition à l’énergie dans le TSX à son sommet. Maintenant, nous en sommes à la moitié, mais nous sortons du creux. Nous sommes descendus à 10 % et montés à un tiers, et maintenant, nous sommes à peu près à 16 ou 17 % en énergie. Oui, c’est la principale raison qui fait que le Canada réussit aujourd’hui. Évidemment, la malheureuse guerre en Ukraine a un effet important sur les produits de base en général.

William Aldridge :

Toutefois, même avant cela, nous avons constaté ce glissement vers la valeur. Puis, le Canada a surperformé en raison de ce biais également, cette tendance davantage axée sur la valeur. Une fois de plus, les finances ont été le principal moteur en début d’année.

William Aldridge :

Tout revient vraiment à ce dont nous avons parlé au début. Vraiment le « mix ». Ce dont nous parlons au Canada, c’est du « mix ». Évidemment, la technologie est extrêmement faible ici depuis le début de l’année. Il n’y a pas beaucoup d’exposition à la technologie et encore beaucoup moins aujourd’hui alors que Shopify a autant chuté.

William Aldridge :

Je pense que c’est une question de « mix ». Je ne veux pas parler globalement d’un marché et dire simplement : « Le Canada est un bien meilleur endroit où vivre que les États-Unis ». Vous trouverez toujours des possibilités dans toutes les occasions que vous examinez. Vous devez penser à des possibilités d’occasions plutôt qu’à un marché global, ou plutôt que de dire que le Canada est supérieur aux États-Unis ou que la valeur est meilleure que la croissance. Ce n’est pas du tout notre façon de concevoir l’investissement. Nous essayons toujours de déceler la valeur intrinsèque là où elle se trouve, tout en tenant compte de la situation et de l’ensemble du marché.

William Aldridge :

Quand les marchés sont très chers, cela nous mène à adopter certains comportements. Quand les marchés sont très bas, cela nous mène à adopter certains comportements. Nous essayons toujours de peaufiner notre processus, d’évoluer et de réfléchir aux meilleures occasions à un moment donné, sans nécessairement nous en tenir à une règle particulière et dire : « Je n’achèterai que ce type d’actions » ou « Je n’achèterai que ces secteurs et je n’achèterai jamais ces secteurs ». Ce n’est pas notre façon de concevoir les choses. Nous essayons toujours de trouver ces petites occasions qui généreront du rendement pour nos clients.