L’endettement n’a pas d’âge

Par La rédaction | 3 Décembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
vadymvdrobot / 123RF

Quel que soit leur âge, seuls 18 % des Canadiens considèrent que l’épargne en vue de leur retraite est une priorité et un tiers d’entre eux se disent préoccupés par le remboursement de leurs dettes, révèle un sondage publié hier par Placements AGF.

Menée en ligne par Nielsen auprès de 1 238 Canadiens âgés de 18 ans et plus entre le 10 et le 23 août, cette étude a passé au crible les comportements de clients disposant d’un certain montant d’actifs et détenteurs d’investissements sous la forme de parts de fonds communs, d’actions ou d’obligations, ou encore de régimes enregistrés d’épargne-retraite ou de comptes d’épargne libre d’impôt.

UN TIERS DES SONDÉS SE DISENT TRÈS PRÉOCCUPÉS

L’un de ses principaux enseignements est que les dettes sont un fardeau partagé par toutes les générations. Globalement, 31 % des sondés reconnaissent en effet que s’acquitter de leurs obligations financières représente leur plus grande préoccupation.

Autre constat : le Canadien moyen passe à peu près autant de temps à rechercher un fonds commun de placement qu’un… billet d’avion!

« Le but de ce sondage était de mieux comprendre comment les investisseurs canadiens se distinguent les uns des autres, selon l’âge, le sexe et la présence ou l’absence d’un conseiller financier à titre de personne-ressource. Nous voulions découvrir ce qui vient d’abord à leur esprit quand il s’agit d’investir », explique Blake Goldring, président du conseil et chef de la direction chez AGF.

LE COURT TERME PRIVILÉGIÉ

En examinant les trois principales priorités pour les divers groupes d’âge sondés, l’étude observe que les Canadiens privilégient le court terme et se concentrent sur plusieurs objectifs autres que la retraite.

Ainsi, les aînés (65 ans et plus) privilégient à 69 % leur qualité de vie, tandis que les baby-boomers (50-64 ans) sont 46 % à épargner en vue de réaliser un achat important ou pour faire face à d’éventuels imprévus.

Quant à la génération X (35-49 ans), 34 % de ses représentants indiquent mettre leurs efforts à payer les études de leurs enfants ou à mettre de l’argent de côté en prévision de leur passage à l’université.

DES PRIORITÉS CONTRADICTOIRES

Plus que toute autre génération, parce qu’ils disposent de fonds limités, les Y (18-34 ans) sont aux prises avec des priorités contradictoires.

Ainsi, 43 % d’entre eux citent en tête de liste l’acquisition d’un condo ou d’une maison, alors que 21 % se disent préoccupés par le paiement ou l’épargne en vue des études de leurs enfants et que 15 % s’occupent plutôt de parents âgés.

« Ces résultats confirment que les Canadiens sont aux prises avec de multiples priorités. Ils sont débordés et, dans bien des cas, ne savent pas par où commencer quand il s’agit de planifier dans une optique à long terme » , commente Blake Goldring.

DIVERGENCES HOMMES-FEMMES

L’enquête révèle par ailleurs certaines divergences entre les hommes et les femmes, et notamment un écart grandissant entre leurs niveaux de littératie financière respectifs. Alors que les premiers sont plus susceptibles de se considérer bien ou très bien informés en matière d’investissement, les secondes admettent plus volontiers avoir des lacunes dans ce domaine, voire même aucune connaissance.

Autres différences notables relevées : l’âge auquel les hommes et les femmes commencent à investir, les ressources qu’ils et elles consultent en vue d’obtenir de l’information et des conseils, ainsi que leurs préoccupations actuelles.

LES CONSEILS FINANCIERS SONT APPRÉCIÉS

Ainsi, les hommes commencent à investir à 28 ans en moyenne, comparativement à 31 ans pour les femmes. De même, avant de choisir un investissement, les premiers sont davantage portés à consulter des sites Web, des blogues et d’autres publications en ligne, tandis que les secondes se tournent plutôt vers des personnes en qui elles ont confiance, comme un membre de la famille ou un conseiller financier.

Enfin, le sondage montre que les investisseurs canadiens apprécient les conseils de spécialistes financiers et qu’ils sont disposés à payer pour ces services, même si un certain nombre d’entre eux croient qu’ils devraient détenir au moins 25 000 dollars d’épargnes pour justifier d’y avoir recours.

La rédaction