Les baby-boomers transforment aussi l’industrie de l’assurance

11 juin 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Dans une allocution prononcée devant la Chambre de commerce de Vancouver, le président de la Financière Sun Life Canada, Kevin Dougherty, a souligné les changements en profondeur qui marquent l’industrie en insistant sur l’importance de la sécurité financière.

Maintenant sur le point de prendre leur retraite, les baby-boomers ont une influence évidente sur les secteurs de l’assurance et de la planification financière, qui se manifeste dans les produits qui sont créés et dans les questions qui doivent être résolues, selon M. Dougherty.

« Il y a 20 ans, l’assurance ne cherchait qu’à assurer la sécurité de la famille de la personne qui décédait. Aujourd’hui, bon nombre de baby-boomers se demandent plutôt ce qui adviendra si je continue à vivre ou s’ils auront assez d’argent pour s’assurer une retraite confortable le restant de ses jours » , a précisé M. Dougherty.

Les récents bouleversements économiques ont amplifié certaines préoccupations des Canadiens relatives aux soins de santé et à l’augmentation de l’espérance de vie. Par ailleurs, la réforme des régimes de retraite soulèvent également des inquiétudes chez les gens qui ne sont pas couverts par un régime d’employeur. C’est pourquoi l’industrie doit s’adapter et proposer diverses solutions, estime M. Dougherty.

Une suggestion : le REES

Il suggère entre autres la création d’un régime enregistré d’épargne-santé fédéral, qui viendrait en complément des régimes provinciaux actuels. « Ce régime permettrait aux Canadiens de s’ouvrir, au moyen de sommes non encore imposées, un compte soins de santé qui, à la retraite, pourrait servir au règlement en franchise d’impôt de frais de soins de santé admissibles », a expliqué M. Dougherty.

Par ailleurs, le président de la Financière Sun Life a une fois de plus discuté de la réforme imminente des régimes de retraite, soulignant que les régimes d’employeurs peuvent jouer un rôle important en aidant les gens à épargner en vue d’une retraite sûre. « Il serait bon de créer, à l’intention des 3,5 millions de travailleurs du secteur privé qui n’ont pas accès à un tel régime et qui sont peu susceptibles d’épargner suffisamment pour la retraite, des régimes interentreprises auxquels les travailleurs autonomes et d’autres travailleurs canadiens pourraient participer », a-t-il déclaré.

M. Dougherty est d’avis que l’inscription automatique au régime à un taux de cotisation déterminé et l’augmentation automatique des cotisations se sont révélées extrêmement efficaces pour accroître la participation et le taux d’épargne dans plusieurs pays. Selon lui, si elles sont mises de l’avant au Canada, elles contribueront grandement à aider les Canadiens à atteindre la sécurité financière dont ils ont besoin, à toutes les étapes de leur vie.

« Ce sont des changements qu’il est facile d’apporter à la réglementation. Il ne fait aucun doute qu’ils accroîtraient immédiatement la sécurité financière des Canadiens, sans compromettre notre capacité d’améliorer les programmes de l’État, a-t-il affirmé. Vivre plus longtemps ne devrait pas être un fardeau. L’augmentation de l’espérance de vie devrait plutôt être pour nous l’occasion de relever le défi consistant à faire de la sécurité financière une réalité. »