Les baby-boomers veulent conserver leur train de vie à la retraite

Par Fabrice Tremblay | 24 septembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Une majorité de baby-boomers canadiens se disent prêts à travailler plus longtemps pour s’assurer de vivre mieux lorsqu’ils seront à la retraite. C’est ce qui ressort d’un sondage récent commandé par la Banque CIBC.

Ce ne sont cependant pas tous les baby-boomers qui sont de cet avis. Et c’est au Québec que l’on observe la plus grande proportion de préretraités qui se disent prêts à sacrifier une partie de leur niveau de vie à la retraite pour pouvoir arrêter de travailler plus tôt.

Cinquante-sept pour cent (57 %) des Canadiens affirment qu’ils préféraient travailler plus longtemps et vivre mieux une fois à la retraite. Au Québec, ce taux se situe à 55 %.

Pour l’ensemble du Canada, une proportion de 25 % des répondants a déclaré que s’ils pouvaient prendre leur retraite plus tôt, ils seraient prêts à renoncer à leur train de vie actuel pour vivre plus modestement à la retraite. C’est au Québec que l’on trouve la plus forte proportion de répondants se disant prêts à faire ce choix, soit 30 %. En comparaison, seulement 17 % des répondants en Saskatchewan et au Manitoba disent accepter ce scénario.

« L’un des éléments clés de la planification de la retraite consiste à avoir une vision claire du revenu mensuel que vous pourrez générer quand vous cesserez de travailler et à savoir si ce revenu suffira pour couvrir vos dépenses, dit Sylvain Vinet, premier vice-président, Banque CIBC, Est du Canada. Les résultats de ce sondage donnent à penser que les Canadiens qui approchent de la retraite pourraient bénéficier d’une conversation avec un conseiller pour savoir si leur revenu de retraite et leur budget mensuel seront à la hauteur de leurs plans. »

Des retraités québécois endettés Ce sont 30 % des Québécois âgés entre 50 à 59 ans qui disent avoir l’intention de détenir toujours des dettes une fois arrivés à la retraite. C’est la province où cette proportion est la plus élevée, la moyenne nationale étant de 25 %. En Alberta, seulement 17 % des préretraités envisagent avoir encore des dettes à la retraite.

Selon M. Vinet, ces résultats laissent entendre que certains épargnants près de la retraite ont développé une trop grande confiance en raison des faibles taux d’intérêt actuels. Ces personnes auraient mal évalué l’effet négatif que les paiements constants de leur dette pourraient avoir sur leurs liquidités.

« Les dettes que vous aurez encore à la retraite grèveront votre revenu, car les remboursements mensuels réduiront les liquidités disponibles et pourraient de fait limiter votre souplesse financière, souligne M. Vinet. Certains Canadiens peuvent penser que leur revenu de retraite leur permettra d’effectuer leurs remboursements mensuels, mais en réalité le remboursement des dettes avant la retraite est intimement lié à l’optimisation des liquidités », ajoute-t-il.

Le sondage a été mené en ligne en juillet dernier par la firme Léger Marketing, auprès de 805 Canadiens préretraités âgés de 50 à 59 ans.

Fabrice Tremblay