Les boomers menacés financièrement par leurs enfants

Par Ronald McKenzie | 8 mai 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture
samuraitop / 123RF

Un nombre non négligeable de baby-boomers québécois (15 %) seraient prêts à mettre leur propre avenir financier en péril pour venir en aide à leurs enfants adultes, révèle un sondage de TD Canada Trust.

Par « aide », on entend accueillir à nouveau les enfants à la maison même après l’obtention de leur diplôme ou leur donner un coup de pouce pour régler le solde de leur carte de crédit.

De fait, l’étude de TD Canada Trust indique que la majorité des boomers du Québec ont soutenu financièrement leurs enfants adultes d’une façon ou d’une autre. Ainsi :

* 40 % des boomers sondés disent avoir hébergé leurs enfants à la maison sans exiger de loyer.

* 30 % ont financé de grosses dépenses comme l’achat d’une nouvelle voiture ou d’un ordinateur.

* 23 % ont aidé leur progéniture à régler des dépenses mensuelles comme l’épicerie ou le loyer.

* 20 % ont contribué au remboursement du solde de leur carte de crédit ou d’autres dettes.

Ce soutien monétaire est naturel aux yeux de la plupart des parents. L’ennui, c’est qu’il peut mettre à rude épreuve leurs finances.

Cité par TD Canada Trust, un expert en relations familiales et travailleur social, Gary Direnfeld, croit qu’il faut aimer avec « un peu d’autorité pour éviter de créer un cycle de dépendance et pour maintenir une dynamique familiale saine ».

« Certains parents veulent être aimés à tout prix de leurs enfants, mais comme parents, c’est également notre rôle d’enseigner l’indépendance financière à nos enfants, pour qu’ils soient capables de composer avec la frustration, de surmonter les épreuves et de connaître la valeur de l’argent », dit Gary Direnfeld.

Il ajoute : « Même lorsque l’argent n’est pas un enjeu, en fixant des limites et en étant capables de dire ‘non’ aux enfants dès leur jeune âge, nous formons de jeunes personnes responsables, ce qui nous évite de nous retrouver ensuite avec une génération d’adultes dépendants. »

Ronald McKenzie