Les maisons unifamiliales ont encore la cote chez les baby-boomers

Par Ronald McKenzie | 27 février 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Bien que la majorité des baby-boomers vieillissants (54 %) aient l’intention d’acheter une maison plus petite s’ils déménagent, un bon nombre de leurs confrères ne choisiront pas quelque chose de plus petit.

Des 40,6 % de boomers qui songent à déménager, près de la moitié d’entre eux (43,5 %) achèteront une maison de la même grandeur ou même plus grande que celle qu’ils possèdent actuellement, révèle une étude du courtier Royal LePage. Les deux tiers (66,8 %) songent à concrétiser leur projet au cours des cinq prochaines années.

Les membres de la génération Y (nés entre 1980 et 1994) ne sont pas en reste. Ceux qui prévoient acheter une maison ont un penchant marqué pour les unifamiliales à étages (50, 6 %) et les bungalows (19 %). Seulement 15, 7 % des Y planifient acheter un condo ou un appartement, comparativement à 22, 9 % des boomers.

Issus de la génération la plus aisée de l’histoire canadienne, les baby-boomers vivent dans de grandes maisons avec amplement d’espace pour contenir leurs nombreux biens. « Ils apprécient avoir un garage et une cour arrière. Cette étude indique clairement que, contrairement à la croyance populaire, la plupart des bébé-boumeurs ne sont pas près d’emménager dans une maison plus petite », constate Royal LePage.

D’autres considérations pratiques expliquent la propension des boomers à opter pour de grandes maisons. Ainsi, le fait que leurs adolescents demeurent plus longtemps avec eux les incite à continuer à investir dans de grandes maisons de banlieue.

Selon l’étude de Royal LePage, un quart des membres de la génération Y ne paie pas de loyer en raison d’arrangements qu’ils prennent avec leur famille ou des amis. Cette proportion est de près de 30 % au Québec.

« Devenus adultes, les enfants des bébé-boumeurs ne sont pas pressés de quitter le nid familial. Comme il est plus difficile pour eux de trouver un bon travail, ils poursuivent leurs études tout en demeurant chez leurs parents. Il n’est donc pas étonnant de constater que changer une maison pouvant accommoder une famille pour une petite habitation n’a plus aucun attrait », analyse Royal LePage.

Quant aux boomers qui veulent emménager dans une propriété plus petite, près des trois (73,7 %) disent qu’ils exerceront ce choix parce que l’entretien sera moins exigeant, qu’ils veulent avoir des liquidités pour la retraite (48,1 %) et qu’ils souhaitent pouvoir voyager (30,9 %).

Ronald McKenzie