Les Y freinés dans leur désir de propriété

Par La rédaction | 1 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le rêve d’accéder à la propriété reste bien vivant chez de nombreux membres de la génération Y, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Mais ils doivent pour cela surmonter plusieurs obstacles, selon une étude divulguée hier par HSBC.

Intitulée Au-delà de la brique – L’importance d’un foyer, cette enquête internationale sur la propriété résidentielle recense les points de vue de 9 000 personnes dans neuf pays, dont 1 000 au Canada, relativement à l’achat, la location et le financement d’une maison ou d’un appartement.

Et celle-ci relève que plusieurs obstacles les obligent à remettre leur projet immobilier à plus tard.

UNE CAPACITÉ FINANCIÈRE INSUFFISANTE…

Un peu plus d’un tiers des Y au Canada sont propriétaires (34 %, contre 40 % pour la moyenne mondiale), note l’étude. Parmi ceux qui ne le sont pas encore, une écrasante majorité (82 %) a l’intention de le devenir d’ici cinq ans (comparativement à 83 % dans le monde). Toutes générations confondues, 70 % des Canadiens ont l’intention d’en faire autant.

Mais le rapport montre également qu’il est peu probable que tous les Y parviennent à leurs fins en raison d’une croissance trop lente de leurs salaires, combinée à l’augmentation incessante du prix des maisons (hausse de 7,4 % en 2016). Au pays, 67 % de ceux qui ne sont pas propriétaires affirment qu’ils devraient gagner davantage pour être en mesure d’acquérir une propriété. La progression des salaires réels sera de 0,9 % seulement en 2017, si l’on en croit les prévisions du cabinet Korn Ferry Hay Group, citées dans le document publié par HSBC.

Les défis liés à la capacité financière des membres de la génération Y sont d’autant plus grands que 73 % de ceux qui envisagent d’acheter une propriété n’ont pas encore suffisamment épargné pour effectuer une mise de fonds, tandis que 49 % indiquent qu’ils préfèrent attendre parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter ce qu’ils souhaitent.

… ET UN MANQUE FLAGRANT DE PLANIFICATION

Les Y manquent par ailleurs souvent d’organisation en matière de planification financière, souligne HSBC. Parmi les Y qui ne sont pas encore propriétaires, mais qui aimeraient le devenir d’ici deux ans, 27 % n’ont aucune idée du budget global dont ils auront besoin et seuls 53 % ont établi un budget approximatif (contre respectivement 31 % et 54 % pour la moyenne mondiale).

« Les Y au Canada souhaitent ardemment devenir propriétaires, mais les résultats montrent qu’ils ont des obstacles importants à surmonter, puisque plus des deux tiers disent qu’ils n’ont pas épargné suffisamment pour effectuer une mise de fonds et qu’ils n’ont pas non plus de budget exact en tête. En réalité, l’achat d’une propriété est un véritable défi. Et on ne peut qu’insister sur l’importance, pour eux, d’avoir un bon plan et d’obtenir le soutien et les conseils financiers nécessaires avant et après l’achat d’une propriété », souligne Larry Tomei, vice-président à la direction et responsable en chef des services bancaires de détail et gestion de patrimoine à HSBC.

L’étude a été menée par Kantar TNS en octobre et novembre 2016 auprès de 9 000 personnes dans neuf pays : l’Australie, le Canada, la Chine, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la France, la Malaisie, le Mexique et le Royaume-Uni. Ses résultats sont basés sur un échantillon représentatif de personnes âgées d’au moins 18 ans qui sont propriétaires et d’autres qui ne le sont pas.

La rédaction