Les Y investissent selon leurs valeurs

Par La rédaction | 25 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que la conférence de Paris sur le climat (COP 21) entame ses travaux le 30 novembre, le gérant d’actifs internationaux d’origine britannique Schroders a récemment fait le point sur le rôle de la finance en matière d’« investissement durable », rapporte Le Temps.

D’après le groupe, qui organisait jeudi et vendredi dernier à Londres une réunion avec plusieurs médias internationaux, les perspectives dans ce secteur sont plus que prometteuses, notamment parce que les jeunes nés un peu avant l’an 2000 s’y intéressent.

« Les millenials veulent investir de façon responsable », confirme Jessica Ground, responsable des investissements environnementaux, sociaux et dans la gouvernance de Schroders. « Si les investisseurs achètent les actions d’une entreprise durable, sa valeur augmente, ce qui lui permet d’investir plus fortement et de disposer d’un avantage compétitif », ajoute-t-elle.

FORTES DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES

Plus de la moitié (53 %) des « enfants du millénaire » – soit la génération Y, née entre les années 1980 et la mi-90 – dans le monde jugent que la question des changements climatiques doit être traitée en urgence, selon plusieurs sondages mentionnés par Schroders.

Toutefois, leur attitude varie fortement en fonction de leur origine géographique. Alors qu’en Europe occidentale 49 % d’entre eux estiment que le climat est un problème urgent, cette proportion tombe à 30 % seulement aux États-Unis, si l’on en croit un sondage de Telefonica et de la Bank of America Merrill Lynch.

Assez logiquement, puisque ces régions risquent d’être les premières affectées par d’éventuels bouleversements climatiques, les jeunes sont particulièrement conscientisés en Asie (59 %) et en Amérique latine (70 %).

INTÉRÊT DÉCROISSANT AVEC L’ÂGE

Le plus récent Nielsen Millennial Report indique que, toutes catégories d’âge confondues, les placements dans les investissements durables progressent par rapport au sondage effectué en 2011. Le Temps souligne néanmoins que des études montrent que la conscience sociale et environnementale des Y est plus aiguë que celle de leurs aînés.

Ainsi, alors que d’après Schroders 65 % des plus jeunes estiment que leurs placements financiers doivent refléter leurs « valeurs sociales, politiques et environnementales », le quotidien suisse précise que l’intérêt des investisseurs pour ces questions diminue à partir de 45 ans, et qu’il dégringole même sous la barre des 40 % chez les baby-boomers et les plus de 69 ans.

La rédaction