Pousser les Y à penser à leur retraite

Par La rédaction | 1 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Votre mission de conseiller, si vous l’acceptez, est de parvenir à faire cotiser un jeune issu de la génération Y pour sa retraite. Voici quatre arguments pour le convaincre.

Les Y représentent aujourd’hui 25 % environ de la population américaine, indique Ryan Halpern, gestionnaire de patrimoine lui-même membre de cette génération, dans un article paru sur CNBC. Ils ont contribué à rendre les villes plus dynamiques et excitantes. Ils pensent à leur carrière et à profiter de la vie urbaine. Normal puisqu’ils ont entre 18 et 34 ans. Et pourtant, ils devraient déjà se concentrer sur leur retraite…

M. Halpern fait valoir que les retraites des entreprises sont en grande partie en voie de disparition et que les prestations de sécurité sociale pourraient bien ne pas être aussi généreuses pour les Y qu’elles ne le sont actuellement pour les baby-boomers. Bref, plus que jamais, il faut cotiser tôt pour pouvoir vivre une retraite de rêve.

La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont jeunes, les Y, et que le temps est justement un atout précieux pour faire fructifier son épargne.

1- Faire travailler son argent

Les statistiques montrent que les Y sont de bons épargnants, mais qu’ils ont tendance à garder leur argent dans des comptes qui ne rapportent rien plutôt que de l’investir. D’autant qu’ils ont parfois vu leurs parents perdre toutes leurs économies en 2000 et en 2008 et qu’ils ne sont pas très tolérants au risque.

Il est donc important de leur rappeler que plus que les espèces et les obligations, ce sont les actions qui se développent le mieux sur la durée. Selon Bloomberg, entre 1956 et 2017, la durée moyenne d’un marché haussier était de 53 mois et la durée moyenne d’un marché baissier, de 14 mois. Le gain moyen pendant un marché haussier était de 161 % et la perte moyenne pendant un marché baissier de -27 %.

2- L’épargne-retraite, une priorité absolue

Ryan Halpern conseille à chacun d’épargner de 15 à 20% de son salaire à chaque paie et de le mettre dans un régime d’épargne-retraite enregistré. Ces régimes étant plafonnés, des transferts automatiques pourraient être mis en place vers des comptes épargne ou de placement en cas de surplus.

3- Profiter de l’argent gratuit

Aux États-Unis, comme au Canada, certains régimes offrent des cotisations supplémentaires de la part de l’employeur ou du gouvernement. La combinaison de ces cotisations jumelées aux avantages fiscaux offerts dans ces régimes et le pouvoir de la capitalisation au fil du temps peuvent représenter une somme d’argent importante.

4- Investir les bonis et les augmentations

Chaque boni ou augmentation de salaire peut faire une différence matérielle sur le futur pécule de chacun. Même quelques milliers de dollars épargnés ou investis chaque année peuvent avoir un impact considérable.

Ryan Halpern souligne que la différence entre économiser 10 000 $ par année grâce à une prime annuelle au lieu de seulement 5 000 $ pourrait générer des centaines de milliers d’économies supplémentaires sur trente ans.

Bien sûr, rien n’oblige quiconque a épargner le montant total de son augmentation car il faut bien se faire plaisir aussi! Mais économiser de 50 à 75 % de celle-ci fera une vraie différence une fois arrivé à la retraite.

La rédaction