Un REER ne sert pas qu’à la retraite

Par La rédaction | 19 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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À peine plus de la moitié (55 %) des Québécois âgés de 18 à 33 ans sont au courant que l’argent d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) peut les aider à financer l’achat d’une première propriété, indique un sondage publié hier par la Banque TD.

Cette enquête d’opinion nationale montre aussi que moins du quart (22 %) des Québécois savent que l’argent d’un REER peut les aider à financer leurs études ou un programme de formation à temps plein pour étudiants adultes.

ACCÈS PLUS RAPIDE À LA PROPRIÉTÉ

« De nombreux jeunes Québécois ont de la difficulté à épargner suffisamment pour une mise de fonds sur une propriété. Or, pouvoir retirer jusqu’à 25 000 $ d’un REER, ou jusqu’à 50 000 $ pour un couple, peut leur faciliter la tâche », commente Nacim Hamane, planificateur financier principal à Gestion de patrimoine TD.

« Bâtir un REER dès la première occasion peut permettre non seulement de payer moins d’impôt dans l’immédiat, mais aussi d’accéder à la propriété plus rapidement et, en fin de compte, de payer des versements hypothécaires mensuels plus bas », ajoute-t-il.

Tout argent retiré d’un régime enregistré d’épargne-retraite pour profiter du Régime d’accession à la propriété doit être remboursé dans les 15 années qui suivent, sinon il sera imposé à titre de revenu annuel, rappelle néanmoins Nacim Hamane.

De même, l’argent retiré d’un REER au titre du Régime d’encouragement à l’éducation permanente, soit jusqu’à 20 000 $ sur quatre ans, doit être remboursé dans les 10 années suivant son retrait.

DIFFICILE DE COTISER

Par ailleurs, le sondage de la TD révèle que plus du tiers (43 %) des membres de la génération Y admettent ne rien connaître aux REER. Parmi ceux qui n’épargnent pas suffisamment en vue de la retraite, plus d’un quart (28 %) disent qu’ils n’en ont pas les moyens parce qu’ils ont trop d’obligations financières, alors que 14 % indiquent mettre de l’argent de côté à d’autres fins.

« On peut comprendre qu’il soit difficile pour les jeunes Québécois de cotiser régulièrement à un REER quand il y a tant de choses pour lesquelles ils souhaitent épargner. Mais savoir qu’on peut [en] utiliser une partie pour des priorités immédiates, sans oublier ses objectifs financiers à long terme, peut inciter les gens à y affecter au moins une partie de leur épargne », conclut Nacim Hamane.

Toutefois, souligne la TD, comme « il y a des pour et des contre ainsi que des répercussions à long terme à utiliser de l’argent d’un REER pour acheter une propriété ou poursuivre des études », il est recommandé aux investisseurs de consulter un planificateur financier qui pourra les aider à y voir plus clair et à faire des choix éclairés.

Le sondage a été réalisé en ligne par Environics Research à l’automne dernier auprès de 2 115 Canadiens de 18 ans et plus (dont 613 avaient entre 18 et 33 ans et faisaient donc partie de la génération Y).

Un Québécois sur quatre cotise à un REER

Près d’un Québécois sur quatre (soit 1,5 million de personnes) a cotisé à un REER en 2013, selon les plus récentes données de Statistique Canada.

C’est légèrement mieux qu’en 2012 (+5,3 %). La cotisation médiane était de 2 650 $, ce qui signifie que la moitié des cotisants a déclaré une somme supérieure à ce montant et l’autre moitié, une somme inférieure.

959 G$ D’ACTIFS

Toujours en 2013, la cotisation médiane s’est établie à 3 000 $ dans l’ensemble du Canada (+2,4 % par rapport à l’année précédente).

Quelque six millions de Canadiens ont contribué à un REER cette année-là et leurs cotisations ont atteint 37,4 G$ (+4,8 % comparativement à 2012).

Au total, les actifs accumulés dans ces régimes enregistrés montent à 959 G$ dans l’ensemble du pays.

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