États-Unis : amende record pour délit d’initié

Par Ronald McKenzie | 19 mars 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture
gavel and open book, shallow dof

La Securities and Exchange Commission des États-Unis (SEC) ne lésine pas sur les moyens d’endiguer les malversations boursières.

En effet, elle vient de forcer deux filiales du puissant fonds de couverture SAC Capital Advisors à verser plus de 600 millions de dollars afin de solder des poursuites liées à un délit d’initié. Il s’agit de la plus grosse somme jamais versée dans ce genre d’affaires aux États-Unis, rapporte le quotidien français Le Figaro.

L’accord signé avec la SEC couvre deux affaires, mais SAC n’admet sa culpabilité dans aucune d’elles. Pourtant, aux yeux du régulateur américain, il s’agit de la fraude « la plus lucrative du genre jamais découverte ».

La plus importante concerne l’usage en 2008 d’informations confidentielles sur deux sociétés pharmaceutiques, peu avant qu’elles rendent compte des résultats de leurs essais d’un médicament expérimental contre la maladie d’Alzheimer.

Informé avant le reste du marché de l’échec de ce médicament testé par Elan Corp. et Wyeth Pharmaceuticals, SAC est accusée d’avoir vendu en un peu plus d’une semaine pour 960 millions de dollars d’actions des deux sociétés. Elle aurait aussi vendu à terme ces titres pour profiter de leur plongeon.

L’autre histoire concerne une filiale de SAC du nom de Sigma Capital Management, dont l’un des analystes était soupçonné d’avoir fait profiter deux gestionnaires de fonds d’informations confidentielles sur Dell et Nvidia.

Le paiement de cette amende de plus de 600 millions de dollars, du jamais vu, met fin à des poursuites civiles qui risquaient de s’étirer indûment. Le précédent record, environ 150 millions de dollars, appartenait à Raj Rajaratnam, fondateur du fonds spéculatif Galleon Group. Outre la sanction monétaire, il a été condamné à 11 ans de prison en 2011 pour délit d’initié.

Ronald McKenzie