Adieu obligations, vive les actions à dividendes

Par Ronald McKenzie | 30 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En raison des faibles intérêts que rapportent les placements garantis ces jours-ci, les investisseurs devraient opter pour les actions à dividendes, recommande Marchés mondiaux CIBC.

L’écart entre les rendements de la Bourse de Toronto et ceux des obligations de sociétés est maintenant «plus serré qu’il ne l’a été depuis des décennies», constate le courtier. Voilà pourquoi les investisseurs ne «risquent pas grand-chose» à délaisser les obligations pour les actions et peuvent bénéficier de hausses des dividendes par action à plus long terme.

Les experts de Marchés mondiaux CIBC justifient leur recommandation avec trois arguments.

1. Les bas taux perdurerontLe contexte actuel de taux d’intérêt peu élevés va probablement durer plus longtemps que le marché ne le prévoit. Cette situation entraîne un «exode de dollars d’investisseurs», qui délaissent les placements sans risque à court terme n’offrant essentiellement pas de rendement au profit d’actions générant des dividendes. Si ceux-ci sont réinvestis, ils peuvent tonifier sérieusement le rendement global d’un portefeuille. Ainsi, une personne qui aurait placé 100$ à la Bourse de Toronto en1975 disposerait aujourd’hui de 1200$ environ. Mais si elle avait les réinvesti systématiquement les dividendes durant toute la période, son placement vaudrait 3500 $, calcule Marchés mondiaux CIBC.

2. Les actions à dividendes performent2. Les actions des entreprises qui versent des dividendes de manière régulière ont tendance à surpasser le marché élargi et sont moins volatiles durant les périodes de précarité.

3. Les promesses de dividendes sont tenuesLe risque de tomber dans un «piège de dividendes» est réduit. On parle ici du danger d’investir dans des entreprises qui offrent des dividendes généreux aujourd’hui, mais qui pourraient les abaisser, voire les éliminer, à l’avenir. Selon Marchés mondiaux CIBC, le nombre de sociétés susceptibles de tendre de tels pièges a nettement diminué par rapport au pic atteint au début de 2009. Cela reflète le fait que le secteur des affaires canadien a émergé de la récession avec un niveau d’endettement moindre que lors des cycles antérieurs. «Les entreprises subissent considérablement moins de pressions pour réduire les dividendes davantage afin de rembourser leurs dettes», a commenté la firme.

Marchés mondiaux CIBC se garde bien de nommer les sociétés qui réunissent toutes ces qualités. En revanche, elle indique les secteurs où on peut les trouver : télécommunications, services publics, immobilier, médias, banques et soins de santé. Fait à noter, l’immobilier, les médias, les banques et les soins de santé engendrent des ratios de distribution supérieurs à 4% par rapport au cours des actions.

Consulter le rapport de Marchés mondiaux CIBC sur les avantages d’investir dans les actions à dividendes (en anglais).

Ronald McKenzie