7 conseils pour gérer l’échec

Par Alizée Calza | 12 septembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Glisser sur une peau de banane.
Photo : samuraitop / 123RF

Tout le monde a déjà subi un revers dans sa vie professionnelle. L’important est de ne pas se laisser abattre et de résoudre rapidement la situation pour ne pas qu’elle dégénère. Ces quelques conseils pourraient vous aider.

1) INTERVENIR POUR EMPÊCHER LE PIRE

Quand les choses tournent mal, il est important de se demander quel est le pire qui pourrait arriver afin d’empêcher que cela ne survienne. Pourriez-vous perdre votre travail? Un client? Ne pas réussir à terminer un projet avant la date butoir? N’exagérez pas vos prévisions, le but n’est pas de dramatiser la situation, au contraire.

« Souvent, en se figurant le pire qui puisse raisonnablement arriver, on réalise que la situation n’est pas aussi catastrophique qu’on l’imaginait », note Gaétan Veillette, planificateur financier à IG Gestion de patrimoine, en entrevue avec Conseiller.

Le but de cette manœuvre est de déterminer ce qui peut être fait pour améliorer l’état des choses et éviter qu’il ne se détériore. Parfois, les bonnes initiatives permettent de régler une partie du problème. Si vous avez de la difficulté à le faire, n’hésitez pas à vous tourner vers des collègues qui pourraient avoir davantage d’expérience et de compétences en la matière.

2) REVOIR SA POSITION

La situation paraît souvent plus désespérée qu’elle ne l’est réellement.

« La fatigue peut influencer notre perspective », prévient André Buteau, planificateur financier et assureur vie agréé à la Financière Liberté 55.

N’hésitez pas à prendre un peu de recul. Certains peuvent considérer une situation comme un échec, alors que d’autres la voient comme une occasion.

« Avoir des objectifs et ne pas les atteindre complètement n’est pas un échec, illustre Annie Bienvenue, conférencière, formatrice et coach en communication. C’est simplement une direction qu’on se donne. Évidemment, on est toujours content de les dépasser, mais quand on ne les remplit pas, ce n’est pas grave. Il faut se demander si l’objectif était réaliste ou non. »

3) SE TOURNER VERS LES AUTRES

Consulter vos pairs offre différents avantages. Déjà, cela permet de ventiler.

« Parler, ça aide énormément à trouver des solutions, constate André Buteau. C’est l’avantage de faire partie d’un bureau où il y a d’autres professionnels. »

De plus, ces personnes peuvent vous aider à surmonter le problème. Elles pourraient ainsi vous suggérer des stratégies à adopter au cas où cette situation se présente à nouveau. Les connaissances et expériences d’autres professionnels ne sont jamais à négliger.

« Côtoyez un mentor, quelqu’un que vous admirez, une personne d’expérience avec qui vous pouvez discuter et qui peut vous donner des pistes de solutions et vous expliquer ce que vous pourriez changer pour vous améliorer », conseille Annie Bienvenue.

Il n’y a pas que les collègues qui peuvent vous aider. Par exemple, si votre échec découle de la façon dont vous abordez vos clients, n’hésitez pas à demander de l’aide à des spécialistes des communications. Ceux-ci pourront poser un diagnostic sur votre façon de procéder et vous aider à grandir.

4) PASSER À AUTRE CHOSE

S’il est important d’établir un bon bilan après un échec, il est tout aussi essentiel d’apprendre à tourner la page. La capacité à rebondir est essentielle pour continuer à avancer et se développer.

« On ne peut rien faire pour changer le passé. Vivons le moment présent, l’avenir est devant nous », affirme M. Veillette.

Même lorsque vous faites un bon travail et suivez des processus adéquats, des clients peuvent décider de vous quitter. Dans ce cas-là, il ne sert à rien de s’apitoyer sur son sort.

Il faut toutefois faire attention à ne pas passer à autre chose trop rapidement. Il est important de s’attarder le temps qu’il faut sur l’échec que l’on vient d’essuyer.

« Je pense que l’on peut tourner la page quand on a compris le problème. Sinon, on va toujours refaire les mêmes erreurs », prévient Annie Bienvenue.

5) NE PAS REJETER LA FAUTE SUR LES AUTRES

Lorsque l’on se retrouve face à un échec, notre ego en prend un coup.

« On va nous-mêmes aller chercher des explications. On va se trouver des excuses pour apaiser notre peur de ne pas être à la hauteur. Souvent, c’est justement ce déni qui va mener à l’échec », souligne Annie Bienvenue.

Il faut plutôt comprendre pourquoi cela est arrivé et ce que vous pouvez améliorer pour qu’une telle situation ne se reproduise plus.

« Agissez sur ce que vous pouvez contrôler, sur ce qui vous appartient », commente Gaétan Veillette.

6) APPRENDRE À RECONNAÎTRE LES SIGNES

Après un échec, il faut tenter de trouver les signes avant-coureurs d’un tel événement. Cela vous permettra par la suite de le voir venir.

« Un problème est toujours plus facile à régler quand il est petit que lorsqu’il est vaste et perdure depuis très longtemps », souligne Annie Bienvenue.

Peut-être est-ce le moment de planifier une journée par mois pour faire un grand ménage dans vos affaires, afin de ne pas crouler sous la paperasse et ainsi être aveugle au reste. Déterminez également les éléments qui ne vous servent à rien et dont vous pouvez vous débarrasser. Cela vous laissera l’esprit libre et vous permettra de vous poser davantage de questions sur votre pratique.

7) UN ÉCHEC PEUT ÊTRE POSITIF

« Un humain grandit en voyant l’occasion derrière chaque difficulté », affirme Gaétan Veillette.

Il s’agit d’apprendre de la situation et de prendre de bonnes résolutions pour faire évoluer sa pratique d’affaires.

Annie Bienvenue cite souvent l’exemple de Tom Cruise, qui affirmait être l’un des pires étudiants de son école de théâtre. Selon lui, c’est justement son manque de talent initial qui l’a amené à avoir une carrière aussi longue au cinéma, car il a fait de nombreuses erreurs qu’il a pu corriger par la suite.

« Je crois que pour arriver à de grandes réussites, il faut avoir vécu plusieurs échecs », conclut la coach en communication.

Alizée Calza Alizee Calza

Alizée Calza

Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement.