Conseils pour survivre à la saison des REER de l’an prochain

Par Daniel Calabretta | 21 mars 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Avec la fin de la saison des REER pour l’année fiscale 2021, certains conseillers cherchent déjà à mieux se préparer pour la saison de l’année prochaine. Si vous voulez faire de même, ces idées pourraient vous aider!

Aleem Visram, copropriétaire de Multi Insurance Retirement & Financial Planning à Toronto, a embauché une adjointe administrative temporaire supplémentaire avant la saison des REER de cette année.

« Cela m’a beaucoup aidé parce qu’elle appelait les clients, organisait des réunions pour moi et s’occupait de beaucoup de paperasse, ce qui me fait gagner du temps », rapporte-t-il. Cela lui a permis de se concentrer sur la stratégie d’investissement. Il suggère donc aux conseillers de réfléchir à la possibilité de bénéficier d’un soutien supplémentaire pour les saisons futures.

Aleem Visram recommande également aux conseillers de commencer à organiser des réunions avec les clients en janvier ou de planifier les cotisations lors des examens annuels qui ont lieu avant la saison des REER.

« Beaucoup de gens attendent la toute dernière minute, et c’est là que c’est vraiment difficile pour un conseiller. Parce que vous avez tous ces gens qui essaient de cotiser à leur REER à la dernière minute [et] vous n’avez pas assez de temps », constate-t-il.

Julia Easey, conseillère chez Investment Planning Counsel à Simcoe, en Ontario, propose aux conseillers de faire des appels de sensibilisation générale avant la saison des REER et de s’enquérir des droits de cotisation.

« Nous avons eu quelques surprises cette année avec des personnes que nous avons contactées, qui, selon nous, n’avaient pas de droits de cotisation cette année, mais nous avions tort, assure-t-elle. Ils étaient en fait prêts à en faire. Il y a probablement plus de personnes prêtes à faire des affaires que nous ne le pensons. »

Dans ses réunions, Aleem Visram travaille avec les clients pour optimiser leurs cotisations à un REER. « Bien souvent, j’utilise des calculateurs d’impôt sur le revenu avec les clients et je leur montre, en fonction de [différents] montants de cotisation, [les] différents montants de remboursement d’impôt qu’ils peuvent obtenir. »

Son client moyen est âgé d’une quarantaine d’années et est généralement préoccupé par la volatilité : celle qui découle du marché, celle due à l’inflation historique et celle provoquée par l’actualité géopolitique. En raison des tensions géopolitiques, Aleem Visram explique que les clients réfléchissent et posent davantage de questions sur la diversification géographique de leurs investissements.

Par conséquent, Aleem Visram propose des fonds qui investissent dans des marchés émergents et en développement, comme Singapour, Taïwan, la Malaisie et le Brésil.

« La plupart des [investisseurs et institutions] canadiens se sont concentrés uniquement sur le Canada ou les États-Unis. Il existe d’énormes possibilités de croissance en Extrême-Orient et sur les marchés émergents », assure-t-il, ajoutant que le potentiel de hausse des marchés émergents est « quelque chose à considérer ».

Julia Easey concède que ses clients soulèvent occasionnellement la question de l’inflation ainsi que des préoccupations géopolitiques. Toutefois, dans l’ensemble, les clients sont surtout préoccupés par la performance de leur portefeuille et par le fait de savoir s’ils sont sur la bonne voie en matière de rendement.

« Nous leur rappelons que nous avons élaboré des stratégies pour que leurs portefeuilles puissent résister à ces tempêtes, dit-elle. Nous ne mettons pas tous leurs œufs dans le même panier. Nous nous assurons que ce dont ils auront besoin dans les prochaines années, s’ils approchent de la retraite, est protégé par les investissements qui conviennent à leur style d’investissement, à leur tolérance au risque. »

La façon dont Aleem Visram positionne les placements contre l’inflation dépend principalement de l’âge du client et du stade auquel il se trouve. Si le client est plus âgé et qu’il va bientôt convertir son REER en FERR, Aleem Visram choisit des fonds relativement peu risqués résistants à l’inflation. Les fonds qu’il a recommandés à des clients plus âgés sont axés sur l’inflation ou ont un revenu tactique élevé, avec un équilibre entre les titres à revenu fixe et les actions.

Selon Aleem Visram, « la grande majorité » de ses clients choisissent encore de détenir leurs REER dans des fonds communs de placement, mais une minorité croissante utilise des FNB. « Il y a eu un peu de changement [par rapport aux années précédentes], explique-t-il. Avant, [c’était] surtout des fonds communs de placement. Maintenant, il y a quelques FNB pour certains petits clients. »

Aleem Visram estime que ce changement s’est produit, en partie, en raison des frais de gestion et de l’attention des médias grand public sur les frais. « [Pour] les clients qui ont un montant d’investissement plus faible, et qui veulent de la liquidité, les FNB sont une option plus facile pour eux, car ils peuvent simplement investir dans l’indice. »