Former les conseillers comme les médecins ?

Par La rédaction | 31 août 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Médecin tenant une tirelire.
Photo : 123RF

Les conseillers devraient-ils s’inspirer de la formation en médecine, notamment l’internat, pour transmettre leurs savoir-faire aux nouveaux arrivants dans l’industrie ?

Quand un étudiant en médecine achève sa formation, il n’obtient pas immédiatement son diplôme : il doit d’abord travailler comme interne auprès de médecins d’expérience. Le futur médecin peut ainsi engranger de l’expérience, en plus des connaissances qu’il a accumulées durant sa formation. Il reçoit également un salaire lui permettant de vivre durant le temps que prend cet internat.

Rien n’empêche les conseillers financiers, en particulier les planificateurs financiers, de procéder de la même façon. Ils auraient même beaucoup à gagner à s’inspirer du processus de formation des médecins. C’est ce qu’affirme la planificatrice financière Carolyn McClanahan, qui est aussi elle-même médecin, à Jacksonville, en Floride, au Financial Planning.

L’idée n’est pas très répandue, même si certaines firmes ont elles-mêmes lancé leur programme d’internat, qui permet aux nouveaux conseillers de combler le fossé entre les connaissances théoriques et la situation réelle des clients. Ils peuvent se familiariser avec l’ensemble des aspects du travail quotidien, en commençant par du travail administratif et d’organisation. Ils peuvent assister aux réunions avec les clients, et travailler sur des dossiers techniques avec le soutien de conseillers d’expérience.

Au sein d’une équipe expérimentée, les conseillers débutants peuvent alors acquérir l’expérience pratique nécessaire pour œuvrer dans l’industrie. Ils voient rapidement ce que c’est que de se retrouver en face d’un client. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de se lancer seuls à la fin de leurs études, ils peuvent avancer dans leur métier sans avoir à accepter un emploi de moindre intérêt.

Du côté des firmes, les avantages sont aussi nombreux : les plus petites, qui ne peuvent pas se payer les services de conseillers spécialisés, peuvent accueillir des internes dotés de ces spécialités. Pour les cabinets situés en région, c’est aussi un moyen d’attirer de jeunes conseillers. En les accueillant pour une durée fixe, par exemple trois années, ils évitent les rotations imprévues de personnel.

Enfin, pour le public, c’est la garantie d’avoir des conseillers mieux formés, opérationnels plus rapidement, disposant non seulement de bonnes connaissances, mais aussi d’une expérience concrète.

La rédaction