Le télétravail pas forcément bon

Par La rédaction | 6 avril 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Femme à la maison qui effectue une vidéoconférence.
Photo : filadendron / iStock

Bien que de plus en plus d’entreprises considèrent d’adopter des modèles de travail hybride et de permettre à leurs employés de faire du télétravail, cette flexibilité est loin de comporter que des avantages. Et malheureusement, ces inconvénients risquent de léser davantage les femmes que les hommes.

Il faut savoir que les travailleurs qui ne se rendent pas régulièrement au travail ont tendance à être rapidement oubliés, explique Sarah Jackson, professeur à la Cranfield University School of Management, dont les propos ont été rapportés par Avantages.

« Les recherches montrent que les projets intéressants sont répartis et confiés aux personnes assises au bureau, explique-t-elle. Ceux qui sont à la maison peuvent être tenus à l’écart des conversations importantes. »

Les employés qui ne sont que peu souvent au bureau ont également moins de chance de recevoir de la reconnaissance de la part de leurs collègues et supérieurs. À l’inverse, en étant physiquement au bureau, les employés ont accès à davantage d’information.

« Les conversations informelles sur le milieu de travail ont un rôle majeur dans l’avancement professionnel », souligne Sarah Jackson.

LES FEMMES VICTIMES DE CE PHÉNOMÈNE  

Les femmes sont davantage concernées par cette mise en garde que les hommes, et ce pour plusieurs raisons. Déjà, elles sont plus friandes de ce mode de travail qui permet davantage de flexibilité que leurs homologues masculins. Ces dernières assument souvent une plus grande proportion de responsabilités familiales que les hommes et apprécient donc particulièrement de pouvoir travailler de chez elle.

La preuve : elles sont davantage enclines à refuser un emploi si leur employeur ne leur propose pas un modèle de travail hybride, selon un récent sondage de la firme Envoy. Cela fait penser que les hommes seront certainement davantage présents physiquement au bureau que leurs collègues féminines.

« Cela pourrait faire en sorte que les femmes soient tenues à l’écart de conversations cruciales qui auront lieu sur le lieu de travail, alors qu’elles seront restées à la maison », s’inquiète Sian Beilock, présidente du Barnard College de l’Université Columbia.

Afin de réduire les possibles iniquités qui pourraient découler de cette situation, les employeurs pourraient mettre en place des horaires obligatoires pour tous afin de trouver un juste équilibre entre travail au bureau et à la maison.

Toutefois, cela signifie que les employés devront continuer de se rendre régulièrement à leur bureau s’ils veulent obtenir un avancement.

La rédaction