Retraite : pourquoi pas des rentes?

Par La rédaction | 7 Décembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Les rentes viagères sont en train de connaître un regain de popularité chez les retraités, constate Matthew Elder, chroniqueur à Morningstar Canada. Face à la volatilité des marchés et craignant une résurgence de l’inflation, les retraités sont « de plus en plus soucieux de protéger au moins une partie de leur épargne si péniblement amassée », dit-il.

Considérées comme un peu désuètes lorsque les placements en actions rapportaient gros, les rentes semblent offrir maintenant des rendements enviables. Par exemple, à la Financière Sun Life Canada au mois de novembre, un homme âgé de 65 ans toucherait un taux de rendement de 5,1 % avec une rente viagère de base de 100 000 $. Avec une obligation du gouvernement canadien sur 30 ans qui serait détenue jusqu’à échéance, il ne toucherait que 2,3 %, calcule Matthew Elder.

Si cet homme dispose d’un capital de 1 million de dollars, il pourrait même obtenir 5,4 % sur 30 ans. « Ce rendement supérieur est possible grâce à l’impact moins marqué des frais fixes associés à cette rente », explique le chroniqueur.

Outre la question du rendement, qui peut être cruciale à long terme, les rentes viagères offrent une sécurité du revenu qui facilite la gestion du budget familial. Une planification classique que présente Matthew Elder consiste à utiliser une partie de son épargne-retraite pour acheter une rente qui servira à couvrir les dépenses fixes du ménage (logement, alimentation, transport, etc.).

Le reste de l’épargne-retraite peut alors être investi dans des valeurs mobilières, des fonds communs ou des fonds distincts, avec l’objectif de financer des dépenses supplémentaires telles que des voyages. « Cela peut aussi subvenir aux frais médicaux qui ne sont pas entièrement couverts par le gouvernement, comme des soins infirmiers, et puis espérons-le évidemment, à léguer un patrimoine à vos héritiers », précise-t-il.

De plus, il est possible d’adapter les rentes viagères à des besoins spécifiques. Par exemple, on peut souscrire des contrats indexés à l’inflation, réversibles au conjoint, garantis pendant un certain nombre d’années, etc. Il va de soi que l’ajout de l’une ou l’autre de ces options diminuera le montant des prestations mensuelles.

Enfin, les retraités intéressés par ces produits doivent savoir qu’ils céderont le contrôle d’une portion de leur épargne s’ils signent un contrat de rente. Ils acceptent donc de verrouiller le taux de rendement en vigueur au moment de l’achat, et ce capital ne pourra plus participer à toute croissance boursière ultérieure. « Néanmoins, une fois à la retraite, c’est une condition que de nombreux retraités pourraient accueillir favorablement en échange de la sécurité d’un revenu constant », conclut Matthew Elder.

La rédaction