La fraude plane sur les placements autogérés

Par La rédaction | 17 février 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les placements autogérés, en particulier pour l’épargne retraite, sont plus à risque de subir des fraudes, met en garde la Securities and Exchange Commission (SEC).

Tous les investissements comportent des risques; mais les investissements autogérés présentent des risques accrus de fraude, pointe une alerte publiée par la SEC.

Dans sa mise en garde, le gendarme des marchés financiers des États-Unis se penche sur les risques qui pèsent sur les comptes individuels de retraite (IRA), qui sont un peu l’équivalent de nos REER, relève Investment News.

C’est que les investisseurs pourraient se croire protégés de la fraude quand ils autogèrent leur compte individuel de retraite, puisque celui-ci est encadré par la législation, en contrepartie d’avantages fiscaux.

Cette croyance ne correspond pas à la réalité, prévient la SEC. En effet, l’auto-investisseur est le seul à exercer la responsabilité de sélectionner ses investissements : c’est à lui qu’incombe la tâche d’évaluer et de comprendre ses investissements.

Or, aux États-Unis, l’auto-investisseur n’est pas limité dans les véhicules financiers qu’il choisit. Il peut très bien investir dans des cryptoactifs ou tout autre placement alternatif, alors que les comptes individuels de retraite déposés auprès d’institutions financières sont plus limitées aux investissements traditionnels (actions, obligations, fonds communs de placement,…).

Au Québec, les règles du REER sont plus strictes. Par exemple, on ne peut pas investir directement dans des cryptoactifs à partir d’un REER. Mais, plus largement, la mise en garde de la SEC devrait être considérée par tout auto-investisseur, qu’il auto-gère son REER ou un compte d’investissement hors REER.

Dans cette optique, la SEC prévient les auto-investisseurs qu’ils doivent scrupuleusement se renseigner sur les placements qui leur sont présentés, et sur les antécédents des promoteurs de ces placements. Ils doivent aussi vérifier que leurs investissements sont déposés chez un dépositaire légitime. Les frais doivent faire l’attention d’une grande vigilance, d’abord parce qu’un auto-investisseur tend à davantage transiger qu’un autre, et aussi parce que les auto-investisseurs peuvent être focalisés sur le rendement brut plutôt que sur le rendement net de leurs placements.

La SEC recommande d’ailleurs de consulter un deuxième avis auprès d’un professionnel des services financiers, tel qu’un conseiller. Le plus performant des auto-investisseurs ne devrait pas avoir de crainte à se faire challenger par un professionnel pour vérifier la solidité de ses décisions d’investissement.

La rédaction